{ Exan.} En cours.

20 heures. Big Ben venait de sonner 8 fois et déjà, la capitale était plus vide qu’un cimetière. Dans les rues pavées de mœurs et de culture, pas une âme, pas un chien, pas même un rat n’osait s’aventurer dans le vieux Londres. Les temps qui couraient n’étaient pas des plus propices à la balade nocturne, cependant, pour les plus courageux qui s’y étaient aventurés, on pouvait voir dans une ruelle des plus sombres une lueur émaner d’une porte de vieux chêne. Piquée à vif, la curiosité l’emportait sur toute âme, et l’on s’approchait pour y coller une oreille dubitative et on pouvait entendre des rires et de la musique s’échapper telle une ombre dans la rue, lui donnant une seconde jeunesse. Cette dernière, la jeunesse, semblait envahir l’étrange lieu qui se trouvait derrière la porte, et ce n’est que lorsque quelqu’un daigna ouvrir la porte que l’on put assister à l’orgie. L’homme en question était grand et carré, sa démarche assurée annonçait un consommateur, mieux encore, un connaisseur. Il portait un chapeau d’époque, qui pourtant lui accordait une classe certaine et laissait prévoir un homme de la haute société. On se risqua à glisser un œil dans la maisonnée, et alors, il devint difficile de comprendre la présence de tel homme. Celui ci pénétra l’immeuble délabré et referma la porte derrière lui, sur la quelle on pouvait à présent lire en lettres gothiques « Cabaret Erotika OPENED». C’était donc cela ? Ce lieu de vie était en fait celui de tous les vices, et notamment de la luxure ? Que l’église reste sourde à ce message et laisse la magie de l’érotisme envelopper les valeureux qui osent braver notre chère ville. Le cabaret, puisque c’en était un, était éclairé de mille feux, brillait de toutes parts, aveuglant sans regret l’homme au chapeau. Au fond de la pièce remplie de multiples tables et fauteuils, on pouvait apercevoir une scène sur la quelle dansaient trois jeunes filles, sans doute tout juste sorties de l’école, en tenue discourtoises et aux allures indécentes. Il n’aurait guère fallu de temps au plus candide des hommes pour comprendre que Cabaret était une jolie façon d’appeler une maison close, un bordel et que l’homme au chapeau était en réalité le propriétaire.

pas le temps de finir, je finis demain.