| | | Still Missed [Isaac] |  |
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Cordélia I. Saomélia
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| | Sujet: Still Missed [Isaac] Sam 21 Nov - 22:18 | |
| Le brouillard se levait alors que les étoiles commençaient à apparaître dans un ciel de plus en plus lourd. Une soirée parfaite pour ce genre de mission de surveillance que l’on me donnait régulièrement bien que celle-ci se déroule dans un port, un peu comme dans les mauvais film. Avançant lentement, ne quittant pas des yeux l’ombre se mouvant à quelques mètres devant moi, je ne faisais aucun bruit, le son de mes pas étouffé par le cuir de mes basket, mon visage dissimulé dans l’ombre de la capuche de mon blouson sombre, mes mains dans les poches bien que la droite était prête à dégainer au moindre signe de repérage. Le voyant stopper net devant de grandes caisses métalliques, je me cachais derrière un vieux bateau, tentant de m’approcher au maximum pour entendre la conversation qu’il entretenait avec une personne que je ne pouvais voir, même si le deviner était aisé. Posant mes mains bien à plat sur le bois caillé, je parvenais à entendre quelques morceaux « …dise est…rrivée? yez? Vous …Fout…de moi? Et…. Earsley?» Je soupirais devant la qualité audio, et je me résolus donc à avancer avec silence quand je fis rouler une pierre.
-Et merde…
Mon chuchotement n’avait pas dû leur parvenir mais l’écho de la pierre résonnait encore tandis que ma maladresse me mettait au rang des pauvres novices qui me faisait grimacer et dont je refusais de m’embarrasser lors de missions telle que celle-ci. Reculant d’instinct, je fis le tour du bateau comprenant que je m’étais faite griller.
FLASH BACK
Quelques heures auparavant
Je relevais les yeux vers le jeune homme entré en coup de vent dans le vestiaire féminin, le détaillant froidement devant cette intrusion inattendue et impromptue. Refermant mon chemisier, je le toisais avant de lui demander d’une voix froide.
-Que veux tu?
-Le chef désire te voir.
Attrapant ma veste que je glissais sur mes épaules et passant mon blouson sous le bras, je montais les marches quatre à quatre avant de toquer à la porte de celui qui désirait certainement me mettre sur une affaire et je ne m’y trompais pas. Il fut évoqué une importante affaire de drogue, les informations du prochain rendez vous nous ayant été donné par un indic. Je l’écoutais attentivement, me rendant par là même compte que rentrer chez moi, malgré mes heures de boulot terminées, m’était impossible. J’étais un amoureuse du danger et non du canapé, si bien que je l’acceptais immédiatement, sans provoquer l’étonnement, car mon entrain au travail était désormais une chose reconnue.
-Saomélia. Il est important que vous ne vous fassiez pas voir, sinon le fait que la police soit sur le coup ferait fuir nos dealers. Ce ne sont pas des petits poissons cette fois, vous risquez votre insigne.
J’étais consciente de la responsabilité mais je ne pensais pas que c’était aussi important. Mais le défi me plaisait et le fait de mettre en jeu mon insigne, mon rang et donc mon honneur, ce qui était un vrai défi.
-Vous pouvez évidemment comptez sur moi.
FIN DU FLASH BACK
Collant mon dos contre le bois, je ne pouvais que repenser à cette conversation et à mon erreur grossière pour laquelle je pouvais tout perdre. Et puis même moralement, je ne pouvais permettre à un gros poisson comme on aimait à les appeler, s’échapper. Je reculais donc, devinant aux bruits de leurs pas qu’il se rapprochaient dangereusement, cherchant fébrilement une porte de soirée, un petit quelque chose qui pouvait me sauver la vie et la mise. Passant derrière une caisse sans faire aucun bruit, je savais aussi qu’ils ne lâcheraient le morceau, car leur affaire était trop importante pour se permettre une telle négligence. C’est alors que j’aperçus au loin la forme d’une personne, un homme d’après les épaules et la musculature que l’on pouvait deviner à travers les vêtements. Vu la direction et la manière dont il marchait, il ne pouvait faire partit de la bande du moins je l’espérais sinon j’étais foutu. Marchant vers lui tout en restant dans l’ombre, je m’approchais alors qu’il s’était arrêté près du quai, regardant je ne sais quoi sur l’horizon. Je le rejoignis et l’interpellais tout en jetant des regards derrière moi.
-Excusez moi.
Il se retourna et je croisais son regard bleu sombre, qui dans la lumière devait devenir aussi bleu que l’océan. Entrouvrant les lèvres de surprise, je reconnus en lui le crétin de l’autre soir, celui qui m’avait dragué à moitié bourré alors qu’une fois encore j’étais en surveillance. Bon sang, j’avais besoin d’aide et je tombais sur lui… Hors de question de m’abaisser à lui demander de l’aide, surtout qu’aller savoir pourquoi, j’avais du mal désormais avec cet homme diablement sexy mais qui m’avait fait raté une affaire, la chose la plus importante au monde pour moi. Reculant sans lui adresser la parole, je vis deux formes qui se rapprochaient et je réfléchis sans en prendre conscience, laissant mon instinct de flic remonter à la surface.
Prenant ses bras je les serrais autour de ma taille avant de plaquer la bouche sur la sienne, ne lui laissant pas le temps de réagir. Me collant à sa bouche, j’étais concentré sur ce qui se passait derrière nous et visiblement un couple de jeunes amoureux ne les interpella pas, il cherchait une personne seule, sachant comment la police fonctionnait. Une fois qu’ils furent hors de vue, je reculais d’un bond avant de me tourner dans la direction qu’ils avaient prise. Je n’avais rien si ce n’est un simple nom et aucune idée de l’endroit où ils étaient allé. Hésitante quand à me tourner vers l’inconnu qui me cassait les pieds mais qui venait de me rendre un beau service, j’articulais froidement en le regardant à peine.
-Merci | |
| | | | Mael Le Télier
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| | Sujet: Re: Still Missed [Isaac] Dim 22 Nov - 0:48 | |
| Une soirée hautement concentrée en réflexions. C'est exactement ça, oui. Détrompez-vous, cette journée n'avait pas été comme les autres, pas aussi ennuyeuse, pas aussi déprimante, non, rien de tout cela. Cette journée avait été magique. Il avait réussit à dénicher deux billets de £20, et un de cinq grâce auquel il avait soulagé un pauvre sans-abri. Ensuite, il était pile-poil arrivé à l'heure de la récréation pour pouvoir apercevoir sa fille jouer, et enfin, avait reçu le sourire d'une femme âgée mais qui, pour une fois, ne faisait pas parti des personnes ayant peur de lui à cause de ses habits pas toujours favorables à son image. Un peu comme ce soir, d'ailleurs. Il portait un tee-shirt blanc "I love Londone" avec une faute à London (contre-façon achetée à bas prix dans un des marchés de Camden), un bas de survêtement gris Nike mais authentique celui-ci (il date de la période où il n'était pas fauché) et.. des chaussons. Sans parler de sa veste verte kaki directement sortie d'une friperie, et qui aurait un bien meilleur rendu si elle était accordée avec d'autres vêtements. Cette veste, en plus de porter chaud, avait l'avantage de donner une silhouette plutôt carrée, non-négligeable dans le cas d'Isaac.
Tout à l'heure, nous parlions de deux billets. Vous savez ce que monsieur en a fait ? Il a d'abord utilisé une première partie dans des transports en commun, pour aller un peu partout. Lui qui a l'habitude de marcher à pieds, prendre le bus est devenu un service bien trop luxueux dont il ne se priva pas les heures précédant l'instant présent. Où est-il allé ? Sachant qu'il venait de La City partit faire un tour dans la plupart des quartiers de Londres, et Dieu sait qu'il y en a un paquet. Il liquida quinze livres avant de se rendre compte qu'il était à East End, et donc bien trop loin pour revenir chercher sa fille à l'école. Et hop, quelques pièces dans une cabine téléphonique, encore un luxe, et il réussit à joindre Leyhann, la nounou d'Eclipse. Il la chargea de la récupérer, un poids en moins sur sa conscience, qui ne l'empêcherait plus de réfléchir tranquillement sans être rongé par l'inquiétude. Sachant Eclipse en sureté, il s'accorda quelques heures de plus, et commença à faire un petit tour. Là, il fut confronté à la misère des bas quartiers et la cruauté des conditions de vie des immigrés. Et dire que parfois, il réussissait à se plaindre.. Un petit côté français, peut-être ?
Après avoir traversé ou esquivés certains coins, il se retrouva.. perdu. Certes, mais au moins, il était près de la mère, il pouvait le sentir à l'odeur salée qui envahissait les environs. Fragrance abjecte et nauséeuse commune aux côtes. Mais dit-on que les danses aquatiques ont le pouvoir d'apporter la mélancolie en même temps que les songes les plus désirés. Isaac se tenait debout, les yeux rivés sur les vagues, sans même se rendre compte que le soleil s'était déjà couché. Deux pierres en mains, il en jeta une dans l'eau, ayant pour objectifs de faire des ricochets sur les reflets de la lumière de la lune qui apparaissait devant ses yeux. Objectif manqué, comme d'habitude. La pierre ne fit aucun bond et se contenta de courir le plus vite possible vers le fond. Sans même tenter une seconde fois, ce qui lui ressemblait bien, il décida de jeter l'autre vers une caisse en bois, présente sur les docks.. De toute façon, qui dérangerait-elle, cette pauvre pierre, pensait-il.. Sans même s'imaginer que celle-ci allait être à l'origine d'une suite d'évènement qu'il était loin de pouvoir prédire.
Cinq minutes après.. ou peut-être dix.. voir quinze.. ou même beaucoup plus, car le temps passait vite lorsque l'on était plongé dans d'innombrables réflexions, il entendit des bruits de pas ainsi qu'un léger..
Là, tout passa très vite, si bien qu'il ne comprit rien de cette scène. Alors que le bleu de ses yeux passait littéralement au cyan - certainement à cause de l'étonnement de voir une femme avec un bas de visage si fin et si délicat, ce qui est rare sur les docks à cette heure - ses bras s'ouvrirent par les gestes de la personne qui lui faisait face, avant de ses refermer sur la taille de celle-ci qui parfaitement dessinée rappelait étrangement des courbes féminines et ses lèvres furent prises d'assaut par d'autres qui lui étaient visiblement inconnues. C'était loin d'être déplaisant.. en fait, ce n'était rien. L'incompréhension le dominant complètement, il n'eut pas le temps de se rendre compte qu'il embrassait une séduisante femme. D'ailleurs, ça fait bien des années qu'il ne profite plus de telles choses et que ses vicieuses attitudes d'homme ont disparu. Le baiser fini, la femme masquée d'une capuche libéra un « Merci. » encore plus froid que les précédents mots.
«Mon dieu.. Ai-je affaire à une de ces femmes qui administre un poison par le biais d'un baiser afin de dépouiller leur victime ? Je n'ai que vingt livres, et des chaussons pas trop usagés aux pieds.. »
Un tissu de bêtises, tandis qu'un autre homme plus classe et faisant preuve de beaucoup plus d'assurance aurait lancé un vague "Embrassez-moi encore !" façon Alain Delon, profitant du bleu de ses yeux pour charmer. Non, ça, ce n'était pas du tout Isaac. Lui, il recula un peu, veillant à s'éloigner lentement sans gestes brusques.. pour l'instant. Et voilà qu'une nouvelle pensée négative lui parvint à l'esprit : Et si le fameux "qui vous savez" était une femme ? D'ailleurs, c'est une forme étrange que présentait sa poche droite, n'est-ce pas ?
Allait-elle le suivre, lui qui emboîta son second pas vers l'arrière, au risque de lui griller sa couverture ? Le londonien ne s'imaginait pas une seconde dans la merde qu'il venait de se fourrer en se trouvant là où il aurait mieux fait de ne pas être. Peut-être sauvait-il la mise de cette jeune femme, sans même savoir qu'il lui rendait actuellement service, mais peureux comme il était, il se doutait bien qu'à cette heure-là, dans East End, cette situation ne présageait rien de bon.
Ayant pris du recul, il pouvait un peu mieux identifier cette femme. Il plissa les yeux, car même en ayant qu'une partie de son visage s'arrêtant au niveau des yeux environ, il sentait qu'il l'avait déjà vu. Après quelques secondes, sa bouche s'ouvrit en O.
« T.. Toi ! - lança-t-il en chuchotant à moitié, un réflexe lorsqu'il se trouvait dans un endroit silencieux - C'est toi !.. Oh putain, mais qu'est-ce que tu m'as fait ? Tu m'as embrassé, là ?! »
Elle qui s'était énervé parce que soi-disant, il l'avait dragué.. C'était la meilleure !
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| | | | Cordélia I. Saomélia
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| | Sujet: Re: Still Missed [Isaac] Dim 22 Nov - 2:04 | |
| Une fois décollée de ses lèvres, je pus réfléchir calmement à ma situation à savoir ma présence sur un quai le soir alors que des dealers traînaient. Revenir sur mes pas seule serait une mauvaise idée vu qu’ils soupçonnaient quelque un mais… Je tournais la tête vers lui et me mordit la lèvre. Je ne pouvais traîner avec ce type bien que sa bouche avait été délicieuse. Mais ça ne changeait rien à la personne et il ne m’avait pas l’air très éveillé. L’étudiant, je remarquais son regard légèrement effrayé et je souris légèrement amusée, presque attendrie. Il ressemblait à un petit garçon se demandant si l’inconnue devant lui était une amie ou une ennemie. Et bien certainement un peu des deux dans l’absolu car il ne risquait rien de ma part mais je n’étais pas son ami pour autant. Détaillant son physique, je remarquais une fois de plus qu’il était bien foutu, il avait un beau corps, qu’il ne mettait pas forcément en valeur et il était clair qu’il n’était pas riche. Mais je m’en moquais totalement, je ne retenais que le fait qu’il m’avait fait loupée mon affaire cette nuit là,ce qui n’apaisait pas ma rancune envers lui bien que je lui devais une fière chandelle ce soir.
Regardant à nouveau vers les docks, je me mis à fouiller l’horizon du regard et à tendre l’oreille. Mais je n’entendais que les deux souffles que nous dégagions tous deux dans le sombre paysage qui nous entourait. Plus aucune trace de mes dealers ni de la promotion que j’aurais eu si je les avais attrapé. Un simple nom…Earsley…. Ce qui ne me disait rien du tout, pas même un petit peu. J’ignorais qui il pouvait être, et quel était son rôle dans cette affaire. Était-il celui qui tirait les ficelles ou alors tout simplement celui à qui été commandé la marchandise? Je me mordis la lèvre dégoûtée d’avoir fait rouler cette pierre, cause néfaste de mon échec, abattue de ne pas en avoir su plus d’autant plus que je devais désormais en référer au chef mais je n’en avais pas envie dans l’instant. Peut-être me restait-il une chance mais je n’étais pas suicidaire et ils étaient certainement sur leur garde. Je ne pouvais pas repartir seule car me faire prendre me coûterait plus que mon insigne. Le danger n’avait pas tendance à me faire peur mais je n’étais pas non plus sado maso. Je soupirais légèrement, entrouvrant les lèvres pour laisser s’échapper un léger nuage de buée blanche. Et flûte….
Je m’apprêtais à détourner les pas, prise dans mes pensées quand j’entendis la voix du jeune homme, une voix que j’aurais reconnu tant il m’avait marqué. Une personne qui était cause de mon échec ne pouvait être oublié, ni son regard, ni sa voix ni sa manière de parler. Il me fit un telle remarque je m’immobilisais de surprise.
-Une quoi??
Sous le choc d’une demande aussi bizarre, je ne réagis pas immédiatement, clouée au sol avant que je n’éclate franchement de rire. Moi empoisonner d’un baiser mais il me prenait pour Poison Ivy? Je riais tellement que je réussis pour quelques secondes à oublier ma mission, le but de ma présence dans un tel endroit et aussi ma dernière rencontre avec un homme qui venait de se comporter comme un véritable enfant de cinq ans. Me calmant difficilement, je pris le temps de respirer avant de retrouver une voix normale, un peu plus chaleureuse que mon merci d’auparavant car je pouvais difficilement être froide après un tel fou rire ou une telle question digne de comics.
-Une femme empoisonneuse… Non tu n’as rien à craindre de ce genre, j’avais simplement besoin d’une couverture.
Je me retins de repartir dans un rire amusé, glissant les mains dans mes poches, mes doigts fins rencontrant mon armes métallique, froide au toucher, une amie presque. Je me sentais comme nue sans elle et je ne pus m’empêcher de caresser la crosse tout en le fixant. Il reculait sous mon regard, ou peut-être tout simplement car il suivait encore son idée stupide. Bon sang c’était vraiment l’homme du bar? Je l’étudiais, peu certaine mais de tels yeux n’étaient pas quelque chose que l’on retrouvait souvent ni un tel visage. Il était physiquement vraiment beau et difficile à oublier au niveau de la perfection des traits. Cela ne pouvait être que lui mais l’homme que j’avais en face de moi semblait davantage être un enfant de cinq ans qu’un dragueur potentiel. C’était très perturbant mais en même temps…d’un tel comique. Il était rare de voir un homme à ce point intimidé pour reculer, sans doute devait-il me prendre pour une criminelle, voir une folle furieuse quoique je semblais plus en possession de mes moyens que lui. Au moins, je ne pensais pas pouvoir rencontrer Batman au détour d’une rue. Il était vraiment étrange….quand on y pensait. Son regard bleu intensément sombre sous la nuit était source de différentes émotions dont la peur mais je ne reconnaissais pas les autres. La curiosité sans doute surtout qu’il remarqua la grosseur de mon blouson et à mon avis, il dût également reconnaître mon arme.
Il s’immobilisa un peu plus loin et me détailla comme je le faisais au même moment. Sur son visage se peignit l’incrédulité quand à un souvenir qui émergeait enfin dans sa mémoire, et je baissais ma capuche alors qu’il s’exclamant, balbutiant à moitié, libérant ma longue chevelure brune et révélant mon visage. Je lui souris amusée quand à sa réaction, loin de ce que je lui avais présenté la dernière fois, à savoir une femme folle furieuse.
-Oui je t’ai embrassé.
Je ne relevais pas le tutoiement, n’aimant pas spécialement vouvoyer surtout une personne d’environ mon âge. Je me retenais une fois encore de ne pas rire mais c’était amusant, soyons franc. Et bizarrement, il ne m’énervait pas quoique…. Je n’étais pas sortit de l’optique de vengeance encore, je lui en voulais toujours pour m’avoir joué la scène de l’homme bourré tentant de draguer une femme assise à un bar. Un cliché mais tout de même… J’avais trop perdu pour passer l’éponge bien qu’il venait de rembourser sans le savoir la moitié de sa dette environ.
Mon regard se porta derrière lui à savoir sur l’eau qui n’était qu’une nappe obscure et peu attirante. Le pousser dedans me tenter assez mais ce n’était pas le moment d’aller dans une telle gaminerie bien qu’il le mériterait. Au lieu de ceci, je lui répondis sur un ton plus professionnel.
-J’avais besoin de toi pour faire penser que je n’étais pas seule mais avec mon mec sinon j’étais grillée.
Je lui souris légèrement peu heureuse de lui montrer que j’avais été en état de faiblesse, ma fierté en étant sérieusement entamée mais tant pis.
-On ne peut pas rester là.
Frappée par une idée soudaine, je me retournais vers lui soupçonneuse bien que j’en doutais légèrement si ce n’est totalement. Ce n’était pas le genre mais après tout, c’était mon boulot.
-Que fais tu ici d’ailleurs?
Je plantais mes yeux dans les siens, sans le lâcher du regard, attendant une réponse de sa part. | |
| | | | Mael Le Télier
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| | Sujet: Re: Still Missed [Isaac] Dim 22 Nov - 12:49 | |
| Incroyable ! Elle pourrait au moins faire comme si elle s'était trompée de personne, ou comme si elle avait trébuché et donc, avait malencontreusement fini par l'embrasser.. Et bien non, elle semblait assumer pleinement. C'était dur de croire qu'elle pourrait toujours lui en vouloir à propos de l'autre soir, après ça. M'enfin, avec une femme si froide, sait-on jamais. Son visage à présent découvert reflétait toujours la même chose, l'impassibilité. Quoi qu'elle avait tout de même rit aux conneries d'Isaac, c'était bon signe, elle était bel et bien humaine. Ses traits avaient une double caractéristique. Lorsqu'elle riait, elle était séduisante et chaleureuse, et lorsqu'elle restait fermée, elle était classe.. et restait séduisante.
« J’avais besoin de toi pour faire penser que je n’étais pas seule, mais avec mon mec, sinon j’étais grillée. »
Il resta un moment la bouche ouverte, légèrement troublé par cette situation.
« .. Mais.. T'aurais pu me demander ! Mes lèvres ne sont pas en libre-service.. »
Honnêtement, il ne savait pas quoi répondre, donc il délirait, ce qu'il faisait de mieux. Se rassurant, face à cette femme, d'être hors de danger, il se résigna à continuer à battre en retraite, et revint un peu plus près. Visiblement, elle se fichait de ses requêtes , ou de ce qu'il pouvait penser. Il inspira un bon coup, et repartit de plus belle.
« Excuse-moi.. J'suis un peu à cran, comme tu peux le voir. Tu m'as fait peur.. Si tu savais tout ce qui m'a traversé l'esprit ! J'ai même pensé que le portable que t'as dans ta poche était une arme ! » dit-il, finissant sur un rire amusé.
« On ne peut pas rester là. »
Et de nouveau froide. Il y a quelques secondes à peine, elle était adorable avec son petit sourire dénué de toute fierté. Là, "Morticia" recommençait à faire flipper. De plus, elle ajouta une question qui ne présageait rien de bon, encore. Pourquoi se méfiait-elle de lui ? Faisait-elle quelque chose de répréhensible ? Quelque chose qui ne doit pas être vu ? Qui sait, peut-être était-elle en train de jeter un corps à l'eau.. l'eau qui se trouvait assez proche d'Isaac, ma-foi. C'était complètement probable, vu l'accoutrement qu'elle revêtait en ce moment-même. La dernière fois, dans les vagues souvenirs d'Isaac, elle était mille fois plus sexy. Là, c'était sweat/capuche + basket. Soit elle faisait du footing la nuit et trouvait tout de même la force d'embrasser quelqu'un sans finir complètement essoufflée - très improbable - soit elle commettait actuellement un méfait, qui justifierait son déguisement de camouflage, et surtout qui expliquerait la raison pour laquelle elle avait employé les termes "faire penser" et " j'étais grillée" dans une même phrase.
« Pourquoi tu me demandes ça ? T'es de la police ? - lança-t-il ironiquement - De toute manière, ça ne t'intéresserait pas ce que je fous ici.. Et je me fous de ce que tu fais ici, également. Je ne veux pas rentrer dans ton trafic. Rassure-moi, t'es pas poursuivie par les autorités, hein ? Si les flics nous coincent, je te préviens, t'as intérêt à dire que je n'y suis pour rien dans ton business, ton truc louche-là.. »
Il contourna la jeune femme, dans le but de partir, de s'éloigner d'elle sans passer par la case "eau salée et très-très froide à cette heure". Ca lui fendait tout de même le coeur de l'abandonner ainsi. Lui qui n'était pas vraiment le Roi des relations humaines, parler à quelqu'un lui avait fait du bien, même si cette conversation se résumait à : bisou - ahhh tu m'as embrassé - ouais et ta gueule. Il ne connaissait rien d'elle, en vérité. Pas même son prénom, ni son âge (normal, les femmes ne veulent jamais dire leur âge..), ni même si elle avait finit par le gifler le soir de leur rencontre.. La fin lui manquait, à cause des verres qu'il avait repris suite à son départ.
Tout semblait se dérouler à merveille, il allait s'en sortir s'en encombres, mais alors que monsieur leva le pied droit - attention, il va y avoir une énorme scène de cascade -, son chausson partit légèrement en avant, provoquant une déstabilisation au moment où il reposa son pied à moitié sur le sol et à moitié dans son chausson, décalant son corps de quelques centimètres vers son interlocutrice et créant un contact involontaire entre la main d'Isaac et.. la poche droite de la jeune femme. Stupeur, au moment où il sentit sa main caresser celle de mademoiselle, ses doigts se frottèrent à ce qui semblait plus être une arme qu'un portable, finalement.. Et ce, même avec le tissu de la poche qui déformait un peu la morphologie du plus fidèle associé de Cordélia, son pistolet.
Peut-être avait-elle deviné qu'il avait senti un peu plus que la crosse, ce qui devenait plus dur à cacher d'un mensonge. Mais contrairement à l'instant précédent, il resta parfaitement calme - d'apparence - et mit une main sur la taille de la jeune femme, afin de la faire pivoter et de l'amener contre lui. Un témoin extérieur aurait pensé qu'ils ne faisaient que de s'embrasser et de s'enlacer depuis tout à l'heure, alors qu'ils ne se connaissaient même pas. Etant beaucoup moins téméraire qu'elle, Isaac n'osa pas l'embrasser mais eut tout de même l'audace de la prendre dans ses bras. La bouche près de son oreille, il libéra dans un chuchotement imperceptible..
« Putain.. tu as une arme.. Dis-moi que t'es flic, s'il te plaît. Dis-moi que je ne suis pas dans la merde en ce moment.. Excuse-moi pour l'autre soir, j'suis désolé, j'voulais pas, me tue pas pour ça, j'avais bu.. J'suis pas comme ça d'habitude, je suis pas quelqu'un de mauvais.. »
Il était plus effrayé que jamais. Mais qu'est-ce qu'elle a cette fille, à la fin ? Elle ne pouvait pas avoir un portable dans sa poche droite, comme tout le monde ?!
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| | | | Cordélia I. Saomélia
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| | Sujet: Re: Still Missed [Isaac] Dim 22 Nov - 15:23 | |
| Sa remarque me fit rire de plus belle tellement elle était puérile. C’était presque mignon de sa part, surtout en sachant qu’il n’avait pas tort, mais ce n’était pas par choix que je l’avais fait mais plutôt par obligation. Mais je pouvais difficilement lui expliquer le pourquoi du comment, car si dans le pire des cas il était ce que je pourchassais ou du moins en faisait partit même dans un rôle mineur, et bien toute l’affaire serait ici aussi éventrée. Le regardant sans me départir d’un léger sourire, je répondis dans un murmure.
-C’est vrai mais je t’ai remercié non?
Je n’étais pas du genre à m’excuser facilement, cela restait une chose avec laquelle j’avais un peu de mal…si ce n’est beaucoup. Certainement une histoire de fierté et puis surtout envers lui. Il m’avait quand même porté un grand préjudice sans pour autant faire exprès…enfin je n’en savais rien. Il bougea alors et automatiquement, je le suivis des yeux, restant sur mes gardes au cas où il ne soit pas ce qu’il semble être. Après tout, tout ceci pouvait être une mascarade et …ouah je devenais parano. C’était un gamin que j’avais en face de moi, rien d’autre et un enfant qui visiblement n’avait plus peur de moi. Il n’avait aucune raison, après tout, je n’étais pas vraiment une inconnue et puis …si je lui voulais du mal, j’aurais déjà tenté quelque chose plutôt que de lui parler. Il ouvrit la bouche, je le vis à la buée qui se formait près de ses lèvres, mais je ne m’attendais pas à de telles paroles. C’était lui qui s’excusait. Il me parlait de portable dans ma poche? Il se fichait de moi où était-il vraiment crédule à ce point?
-Je vois…
Je ne voyais justement pas ce que je pouvais lui dire. Qu’il croit que ce soit un téléphone n’était pas plus mal, même si le fait que je sois flic n’était pas un secret d’état mais je ne vois pas pourquoi je le lui dirais. Tournant à nouveau la tête vers le brouillard, j’ajoutais froidement et sur un ton plus professionnel, loin du reste car la situation restait inchangée. Les parages n’étaient pas vraiment sécurisés. Mais au même moment, la question du pourquoi était-il là m’effleura et franchit la barrière de mes lèvres presque aussitôt. Il répondit sur un ton ironique, parlant comme les jeunes racailles quand on leur posait des questions, et un sourire se dessina à nouveau sur mes lèvres. S’il savait….Je levais les sourcils étonnés par le reste avant d’éclater de rire, un rire qui ressemblait à un murmure. Mon trafic? Donc il avait répondu à ma question, il n’était pour rien dans ce qui se passait cette nuit et il pensait que moi j’étais là dedans. La situation était un remarquable quiproquo absolument amusant.
-Tu ne crains rien de la part de la police.
Et j’étais sérieuse sauf qu’il pouvait le prendre de deux façons différentes. Soit il penserait qu’effectivement j’étais un dealer, et que par là même je le rassurais, qu’en effet, je le blanchirais si dans l’improbabilité on se faisait prendre, soit il pouvait le prendre pour une vérité qu’il n’était visiblement pas apte à deviner. Me prendre pour un trafiquant de drogue ou autre… Je soupirais légèrement jouant à créer ce brouillard blanc qui se formait autour de ma bouche. Il était incroyable.
L’inconnu qui ne l’était pas vraiment, bougea, passant à côté de moi certainement pour partir ce qui n’était pas une mauvaise idée. Je le laissais faire, cherchant à ce que je pourrais faire moi-même, et partir sans faire de vagues. Je ne bougeais donc pas, n’ayant rien d’autre à rajouter quand je remarquais le fait qu’il tanguait. Il tomba légèrement vers moi, touchant ma poche dans laquelle était toujours glissée ma main, mes doigts autour de la crosse rassurante, sentant ma main tout comme l’arme qu’elle tenait. Je restais immobile, retenant mon souffle, espérant qu’il ne hurle pas une connerie qui nous mettrait dans la merde tous les deux. Après tout, vu ce que j’avais déjà remarqué chez lui, il n’avait pas l’air d’être le champion du courage, et semblait être un peu ce qu’on appelait un stressé de la vie. Je l’entendais déjà gueuler on veut me tuer ou je ne sais quoi encore et m’y préparais psychologiquement, tout comme je me préparais à nous jeter tous les deux dans l’eau si des bruits de pas retentissaient.
Mais il n’y eut aucun bruit, si ce n’est celui de l’eau s’écrasant contre le quais, aucun sons, et je m’en étonnais. Se pourrait-il qu’il soit en état de choc ou que sais je encore? Je ne le voyais pas, étant de dos à lui, et je me demandais ce qu’il attendait pour courir et fuir la folle furieuse qu’il penserait sûrement que j’étais. Mais il ne bougea pas quoique…Je sentis sa main sur ma taille tandis que prise de surprise, je me laissais faire, me retrouvant face à lui. Mais qu’est-ce qu’il foutait encore? Je me retrouvais contre son torse, étant bien plus petite que lui, je lui arrivais au menton, et je retins mon souffle perturbée soudainement. Il me voulait quoi? M’assommer pour port d’arme? Non mais il se prenait pour qui celui là? Retirant mes mains de mes poches, je les posais sur son torse prête à le repousser violemment quand il m’enferma dans ses bras sous mon étonnement de plus en plus croissant. J’allais lui parler cinglante, lui ordonnant de me lâcher de suite, mais il se pencha et chuchota près de mon oreille des paroles qui me firent lever un sourcil, l’écoutant complètement déstabilisée Il pensait que je voulais le tuer pour l’autre soir…bon il n’avait pas tout à fait tort mais ce n’était qu’une métaphore certainement pas à prendre au sens littérale. Donc il pensait que j’étais une meurtrière et il me prenait dans ses bras. Ce type ne tournait vraiment pas rond, ses réactions étaient tellement imprévisible que je ne savais pas comment réagir. Finalement, je chuchotais sur le même ton.
-Si je voulais te faire du mal, je n’aurais pas perdu de temps. Évidemment que je suis flic.
Cela me semblait tellement évident que je me demandais comment il avait pu penser à autre chose. Enfin,je n’allais pas lui en vouloir car dans un décor comme celui-ci il était difficile de penser à quelque chose de rassurant. | |
| | | | Mael Le Télier
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| | Sujet: Re: Still Missed [Isaac] Mar 1 Déc - 22:19 | |
| Rencontrer une flic une fois, okai. Deux fois, rare mais possible.. Mais si celle-ci a une envie de vous éventrer sur place pour une raison que vous ignorez, alors mieux vaut se méfier ! C'est ce qu'Isaac faisait, et ce, avant même de savoir qu'elle était policiaire - ce qui est pire !
La déclaration de Cordélia sonnait comme une véritable délivrances aux oreilles du jeune londonien. C'est vrai qu'à première vue, ça semblait étrange : il pensait être en danger mais serrait son agresseur. Mais en étudiant ce geste de plus près, c'était plutôt astucieux (quoi que tout de même vachement stupide). Il craignait l'arme à feu, donc en l'étreignant, il était sûr qu'elle n'aurait pas la mobilité nécessaire pour saisir ladite arme. D'ailleurs, malgré la révélation du métier de mademoiselle, Isaac ne la lâcha pas. Il était soulagé, et après avoir eu peur pour sa vie, c'était normal de demander un peu de réconfort dans les bras d'une charmante femme.
Finalement, il se résigna à libérer Cordélia, tout en regardant l'endroit où l'arme était censée être. Malgré les dits de la jeune fille, il n'arrivait pas à lui faire suffisamment confiance pour totalement baisser sa garde. Après tout, elle lui en voulait. Mais bon, elle ne semblait vraiment pas être un danger ou une quelconque menace, il s'autorisa donc à scruter les alentours pour essayer d'apercevoir qui elle suivait comme ça.
« Ce n'est pas moi que tu suis, j'espère ! Si j'ai fait quelque chose de mal, dis-le moi !.. Nan, ce n'est pas moi.. »
Encore un coup d'oeil aux alentours, toujours personne. Néanmoins, au lieu que cette situation désertique se veuille rassurante, elle se montra plutôt encore plus flipante que d'ordinaire. Isaac ne chercha aucune réponse de la part de Cordélia, il voulait juste partir loin, le plus loin possible, retourner à La City, là où tout est si sûr mais si cher. Il voulait revoir sa fille et Erin aussi..
« Quoi que tu fasses, je ne veux pas y prendre part. J'espère t'avoir aidé et ne pas t'avoir fait perdre ton temps.. Bon courage. »
Il ne savait toujours rien d'elle, et ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Il se tourna, et commença à marcher en direction du quartier le plus proche, tout sauf celui-ci. Il fallait se douter qu'à cette heure-ci, les quartiers mal-famés n'étaient pas ce qu'il y avait de mieux à Londres. Pour ce qui est de Cordélia, il espérait bien pouvoir la revoir un jour, car même si elle avait ce petit côté méchant flic solide, elle semblait adorable au fond.
Et la laissant là, il attendit qu'un autre bus se pointe. Il liquida une partie de l'argent qui lui restait pour s'acheter un ticket, et se dirigea vers chez lui...
[Pas fameux, mais bon, côté inspiration, ça craint là u_u]
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