" La vie n'est pas triste, elle a des heures tristes... " [ Ptit Chou : Guerrick ]

" La vie n'est pas triste, elle a des heures tristes... " : Parfaite citation pour Miss Netchaïeva, surtout en ce moment car elle se trouvait justement dans une heure triste ; Encore une fois, elle n'avait pas supporté l'attitude de son père, très directif ainsi que celui de sa mère, une vraie garce à ses yeux ce jour-là... Et même si Viktoria avait l'habitude des règles et codes propres à son milieu , et surtout à sa famille , il lui arrivait de ne plus supporter toutes ces attitudes superficielles et extrêmement hypocrites. Mais bien qu'elle n'en puisse plus, elle n'osait et ne pouvait pas se révolter contre son père, car maintenant qu'il n'avait plus qu'elle comme héritière, il fondait tous ses espoirs sur sa chère fille. Il fallait absolument qu'elle soit parfaite et qu'elle fasse d'excellentes études car le patriarche n'était pas éternel, sa société, si ! Du moins c'est ce qu'il espérait profondément. C'est pourquoi Vik' avait vraiment peur de le décevoir, et d'en arriver au même point que son frère, renié par sa propre famille. Enfin bref, cet matin-là, la jeune femme avait dû se réveiller à 5h, afin d'être parfaitement coiffée et maquillée, pour assister au brunch donné par son père. Et Viktoria n'avait eu aucune envie de devoir se lever si tôt un dimanche. Déjà que tous les jours de la semaine c'était comme ça, elle avait estimé que pour une fois, elle aurait le droit de rester tranquille à la maison comme c'était prévu. Mais non, à la dernière minute, son père lui indiqua qu'elle devrait assister à son brunch et qu'il n'y avait évidemment pas de recours possible à cette décision. Elle dut donc se plier à cet ordre et passa sa matinée ainsi qu'une partie de son après-midi à sourire de façon angélique comme une potiche à tous les hauts-représentants et actionnaires que son daddy lui présentait. Youhouuu ! Joie ! Lorsqu'elle put enfin rentrer, elle se vautra dans son salon privé et demanda à sa cuisinière de lui préparer quelques muffins. Tout semblait rouler, jusqu'à ce que sa mère s'en mêle et qu'elle lui dise d'arrêter de manger ces cochonneries si elle ne voulait pas devenir obèse.

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase ! La jolie brune avait une alimentation très stricte et n'avait plus mangé de muffin depuis bien longtemps, qu'est-ce que ça lui ferait d'en avaler une ou deux ? Mais sa génitrice resta intransigeante et lui balança à la figure qu'à son âge elle était beaucoup plus mince et jolie que sa fille. Là, Viktoria descendit rapidement les escaliers en marbre de sa grande demeure, prit un trench noir et sortit. Elle était toujours vêtue de sa robe Chanel rose pâle qui n'allait pas trop pour aller dans la rue mais qu'importe. Elle garda également ses escarpins noirs vertigineux ornés d'un noeud. Elle n'avait pas pris le temps de se changer car rester un instant de plus dans sa bulle dorée aurait été pour elle inenvisageable. Elle se rendit dans un magasin et acheta une bouteille de vodka. Là, elle commença à boire, des larmes coulant sur ses joues pâles. Elle décida d'aller chez Guerrick, le seul qui pourrait la faire oublier son monde de merde. La bouteille à moitié vide à la main, elle arriva dans le squat, pleins de mecs crasseux et louches la regardant bizarrement, vu son attirail plutôt très chic. Elle se précipita donc à la chambre de cher, et beau, confident, pleurant toujours un peu saoûle, et toqua doucement. Elle dit en hoquetant :

- C'est... C'est moi ! Ouvre s'il-te...plaît !

Viktoria n'avait qu'une envie, c'est qu'il la prenne dans ses bras et lui remonte longuement le moral. Elle était assez éméchée et si il ne se trouvait pas à son " domicile ", elle savait qu'elle se poserait devant et finirait de boire sa bouteille de vodka en attendant qu'il revienne. Elle souhaita ardemment qu'il ne soit pas en train de bosser, ne voulant pas interrompre son travail et se fâcher avec la dernière personne capable d'avoir de l'affection pour elle. Car oui, il faut savoir que Viktoria n'avait que des soit-disant amis, dans son milieu, tout le monde faisant l'hypocrite en criant " Ma chériiiiiiie ! " mais trouvant qu'elle a grossi ou au contraire " Quelle pétasse elle a le nouveau sac Vuitton que je désirais acheter ! " Elle avait donc besoin de gentillesse, et de franchise. Et surtout, surtout, de quelqu'un qui était simple, en-dehors de toute la toxicité engendré par la richesse, le pouvoir et la renommée. Il lui fallait pouvoir être, ne serait-ce que quelques heures quelqu'un de normal à qui on ne demande pas des choses pour son propre intérêt.
En résumé, Guerrick avait intérêt à être là, ou ce serait la vodka qui le remplacerait....

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