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| внезапность, внезапность ! ▬ Maneck Vargas | |
| | Auteur | Message |
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Vlasi Lev Kuznetsov
▌Age : 33 ▌Messages : 306 ▌Date d'inscription : 27/10/2009 ▌Localisation : East End London ▌Célébrité : Mat Gordon ♥
Carte d'identité ▌ Jack a dit:
| Sujet: внезапность, внезапность ! ▬ Maneck Vargas Mer 4 Nov - 23:15 | |
| Maneck Vargas. Dès lors que l'on avait annoncé à Vlasi le nom de ce prestidigitateur de pacotille, celui-ci avait senti sa haine envers le magicien grandir encore un peu plus. Il fallait absolument qu'il lui remette les idées en place. Kuznetsov se souvenait parfaitement de ce jour où, au coeur de Camden, Vargas jouait les Jack l'Eventreur, mimant de découper son assistante en morceaux. Hors, le Russe n'était personne d'autre que le frère aîné de la première victime, et il avait toujours aimé sa petite soeur, sans jamais avoir su lui montrer. La famille, c'est la famille, dit-on ; mais cette phrase avait encore plus de sens lorsque les protagonistes faisaient en fait partie de la mafia russe.
Après un autre spectacle, Vlasi ordonna à deux de ses sbires de suivre Vargas, et discrètement. Il fallait qu'ils lui apportent l'adresse de cette enflure de magicien, qui se faisait des thunes sur le dos de Jack, et en profiter pour jouer les pickpocket. Heureusement pour lui, Kuznetsov n'était pas resté dupe, et le spectacle l'avait considérablement irrité, si bien qu'il avait chopé Maneck la main dans le sac. Il se souvenait avec exactitude comment il avait agi. Il avait attrapé le poignet du mauvais imitateur avec une vivacité étonnante, l'avait serré fort, pour qu'il comprenne que le Russe ne déconnait pas. « Si je te revois faire le spectacle, tu es mort », voilà les mots qu'avaient prononcés Vlasi, entre ses dents, bouillonnant intérieurement. Il s'était retenu de sortir un couteau de sa poche et de lui trancher le poignet, ou, carrément, de lui enfoncer dans la gorge, car il savait déjà que son impulsivité et sa colère l'emportaient trop facilement sur lui, et qu'il fallait qu'il apprenne à se contenir, et, d'autre part, que tuer ou blesser gravement quelqu'un devant un public n'était pas une bonne idée. Il n'était pas là pour se faire mettre en taule, ici, ce n'était pas la Russie, ou la mafia était bien plus puissante qu'à Londres, et où on la respectait bien plus.
En ce mois de Novembre 2009, il faisait froid, d'autant plus qu'il faisait nuit. Vlasi était dehors, quelque peu emmitouflé dans son manteau pour se protéger un maximum de la pluie. Il venait de finir une cigarette, et jeta le mégot devant lui, dans une flaque. Il soupira, déboutonna son pardessus, et plongea sa main dans une poche intérieure, d'où il sortit une flasque, qu'il avait remplie de vodka. Il en but une gorgée, puis remit la bouteille dans sa poche, resta immobile quelques instants, ses yeux noisette fixés sur la lourde porte de bois, de l'autre côté de la rue. Il n'y avait que quelques rares voitures qui passaient à cette heure-là, et Vlasi put s'engager sur la route sans même faire attention si un véhicule arrivait ou non. Puis il se retrouva du bon côté de la rue, sur le bon trottoir. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres, alors qu'il mettait de nouveau un pied devant lui et poussait la porte. Il se retrouva dans un couloir, et fit travailler sa mémoire. Quel étage, déjà ? Ah oui, le deuxième. Trouvant les escaliers, Kuznetsov les monta deux à deux – ça aide, d'avoir des grandes jambes – puis arriva sur le palier. L'excitation et à la fois la colère montaient en Vlasi. Il avait hâte de se « venger », en quelques sortes, mais rien que de voir « VARGAS Maneck » sur la porte de l'appartement qui se trouvait en face de lui, il avait envie d'hurler et de le tuer. Il inspira fort, puis expira doucement, but une deuxième gorgée de vodka, et frappa enfin à la porte de chez le magicien.
Pendant les secondes qui s'écoulèrent avant que Vargas n'ouvre la porte, le Russe ne répéta pas son discours, ça non, car, de toutes façons, il allait plus agir que parler, et puis, avec son mauvais anglais et son fort accent russe, on avait souvent du mal à le comprendre. Non, il essayait juste de se retenir de tambouriner contre la porte – mieux valait ne pas faire trop de bruit pour ne pas éveiller les soupçons des éventuels voisins. Kuznetsov se rappela rapidement le découpage de l'assistante de Maneck par l'imitateur lui-même, et se souvint également avoir eu une sorte de « flash » remplaçant la jeune femme par sa soeur. Anna... Pourquoi avait-il fallu que Jack te tue, toi ? Je le retrouverai, et je le tuerai, je le ferai souffrir autant que toi tu as souffert dans toute ta vie. Tu étais si bien, avec nous, en Russie, pourquoi es-tu partie ? Je t'ai fait du mal ? En tous cas, où que tu sois, sache que je te vengerai. Je tuerai Jack, le torturerai et lui cracherai dessus alors qu'il sera à l'agonie...
Alors que Vlasi se laissait emporter à ses pensées destinées à sa soeur, la porte de l'appartement de Vargas s'ouvrit, laissant apercevoir le magicien. Irrité, énervé qu'on ait pu le sortir de ses pensées comme ça (ça n'était pas du tout la faute de Maneck, qui avait juste ouvert alors qu'on avait frappé chez lui, mais l'impulsivité – ainsi que la mauvaise foi – du Russe faisaient qu'il venait de trouver une nouvelle raison de lui en vouloir). S'avançant, maintenant la porte ouverte avec un bras, il tendit l'autre pour saisir Vargas à la gorge. Fermant derrière lui, Vlasi avança dans l'appartement, poussant et commençant à étrangler l'autre homme.
Vlasi ▬ J'avais dit à tu d'arrêter le spectacle, non ? Je ne pas avoir été assez clair la dernière fois ? Je devoir mieux expliquer ?
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| | | Maneck Vargas
Opportuniste notoire. Magicien véreux !
▌Messages : 139 ▌Date d'inscription : 25/10/2009 ▌Localisation : En enfer. ▌Célébrité : Romain Duris.
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| Sujet: Re: внезапность, внезапность ! ▬ Maneck Vargas Lun 9 Nov - 23:13 | |
| Des ennemis, Maneck en avait beaucoup. En France, pour commencer, là où il avait vu le jour et débuté sa carrière de magicien escroc. Assurément, le public français n'était plus une valeur sûre pour lui et c'était donc fort de cette certitude qu'il s'était tourné vers le Royaume-Uni, siège de la légende du célèbre éventreur de Whitechapel. L'idée était lumineuse, l'investissement minime et le profit colossal, de quoi satisfaire pleinement notre joueur de tours professionnel. Seulement voilà, qui dit arnaqueurs dit aussi pigeons arnaqués et - avec le temps qui passe - Vargas avait fatalement fini par se faire de nouveaux ennemis en ville. Bien heureusement, le Londres moderne était d'une superficie suffisante pour lui éviter les mauvaises rencontres aux coins de rue, mais qui veut la guerre se donne les moyens de la trouver, c'est bien connu, et c'est comme pour mieux illustrer le dicton que Vlasi Lev Kuznetsov se donna la peine - ce soir là - de rendre visite à ce pauvre Vargas sagement allongé dans son canapé neuf. L'objet s'avérait être la dernière acquisition du magicien, un confort on ne peut plus contrastant avec l'aspect rudimentaire du reste de l'appartement. Grâce aux bénéfices de ses tours de passe-passe dans les rues de la capitale, Maneck avait entrepris de se racheter du mobilier et avait commencé par le canapé, meuble polyvalent entre tous puisqu'il lui servait aussi bien de chaise, que de lit ou de table.
L'air ronchon, les cheveux ébouriffés, l'escroc mit un certain temps à rassembler son courage pour enfin se lever et traîner des pieds jusqu'à la porte d'entrée derrière laquelle l'attendait un retour à la réalité tout en violence et en effluves de vodka. A peine eut-il actionné la poignée et fait coulisser le battant qu'une main brusque et pleine de hargne l'attrapa à la gorge en le forçant à reculer. D'instinct, Vargas porta ses mains à son cou pour tenter de desserrer les doigts menaçants. La porte se referma sur la silhouette d'un homme qu'il ne parvint à identifier que grâce à l'accent roucoulant qui accompagnait ses paroles. En un éclair, Maneck se souvint du soir où le russe s'était emparé de sa main dérobeuse en le sommant de cesser ses activités mystiques sur le champ. Bien évidemment, le frenchie n'avait eu que faire de cette mise en garde, son travail l'habituant à recevoir menaces et pressions à longueur de temps. Seulement, personne encore n'avait eu l'audace de venir le trouver dans son antre pour lui faire payer le prix de son arrogance. Ou peut-être était-ce que personne n'avait encore su se montrer assez rapide et rusé pour attraper l'oiseau avant qu'il ne parte du nid ... ?- Tiens, Boris, quelle joie de te revoir ... Toujours aussi chaleureux à ce que je vois. De plus en plus tactile même ... Parvint-il à articuler entre deux bruits de salive gargouillante. Un sourire hypocrite se dessina sur son visage empourpré tandis qu'il s'efforçait de respirer le peu d'air que lui permettait encore d'avaler sa gorge enserrée. - Et l'odeur en-envoutante de ton haleine alcoolisée me laisse de-deviner que t'offrir un verre n'aiderait p-pas à détendre l'atmosphère ... N'est-ce pas ? Peina-t-il à ajouter. Son regard un poil paniqué par la situation détailla inutilement le mur présent dans le dos du russe, comme s'il avait pu trouver une échappatoire providentielle là où seules les briques à brute de l'édifice lui rendaient son sourire étranglé. Quelque part en son for intérieur, Maneck entendit le ricanement cruel d'une conscience depuis longtemps réduite au silence. Cette petite voix enjouée se moquait ouvertement en lui faisant se rendre compte du comble de la situation : migrer pour l'Angleterre et récolter un Russe pour ennemi, vraiment la chance à pas de bol.
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| | | Vlasi Lev Kuznetsov
▌Age : 33 ▌Messages : 306 ▌Date d'inscription : 27/10/2009 ▌Localisation : East End London ▌Célébrité : Mat Gordon ♥
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| Sujet: Re: внезапность, внезапность ! ▬ Maneck Vargas Jeu 19 Nov - 16:22 | |
| Il y avait de fortes chances que Vargas ne se rende pas compte du danger auquel il faisait face. Car non, Vlasi Lev Kuznetsov n'avait pas d'humour. Car oui, il était impulsif, irascible, colérique, rageur, et car oui, c'était un mafieux, et il avait déjà tué. Le russe grogna en entendant la première phrase que lui lança Maneck, et inspira fortement, pour essayer de retenir ses pulsions meurtrières. Mais, à l'entente du commentaire du prestidigitateur sur son haleine alcoolisée, Vlasi ne put contenir sa rage. La main serrée autour du cou de Vargas le lâcha subitement, mais son autre vint aussitôt se fermer en un poing, qui, violent, s'écrasa contre la face du magicien.
Vlasi ▬ Tu faire malin, hein ? Tu surtout arrêter le spectacle !
Avec rapidité et dextérité, le russe attrapa un couteau dans sa poche gauche et l'ouvrit tout aussi vite, tandis que sa main droite venait se poser sur le torse du magicien, tout en le poussant jusqu'au mur quelques mètres derrière lui, pour le plaquer. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Vargas se retrouva avec une lame menaçante posée contre son coup.
Vlasi, marmonnant entre ses dents ▬ Je être clair ? Tu stopper spectacle, sinon tu mort.
C'était ainsi que tout avait toujours fonctionné chez les Kuznetsov. Enfin, chez tous les membres de la famille, sauf l'autre fils indigne, « l'enfant de putain », le demi-frère de Vlasi, Vladislav. Il avait toujours été un poil réticent à ces manières, et avait fini par se barrer, quelques années avant le départ d'Anna. A croire qu'à part Vlasi, ses frère et soeur avaient toujours détesté ce milieu. Pourtant, le monde était une vraie jungle. Et, selon le mafieux, il faillit bien apprendre à se défendre. Et la meilleure défense, toujours selon lui, c'était l'attaque. Il fallait avoir du pouvoir, être au dessus des autres si l'on ne veut pas se faire bouffer, pourrir sa vie. Alors voilà, depuis qu'il avait dix-douze ans, Vlasi avait toujours suivi son père en mission, et, à quatorze ans, il tranchait pour la première fois la gorge d'un homme, sous les regards insistants de son géniteur et de ses sbires. Vlasi comprit bien vite que s'il voulait se faire une place au sein de sa famille, s'il voulait à son tour avoir du pouvoir, il lui faudrait d'abord être obéissant, faire ce qu'on lui disait sans rechigner. Apprendre les bases du métier. Ce qu'il avait fait, heureux d'être la fierté familiale, et, à ses vingt-trois ans, ce qui était relativement jeune, il avait gagné ses étoiles. Une sur chaque épaule, au-dessus de son torse, et une sur chaque genou. la rue. Ces tatouages, comme tous ceux que Vlasi avait sur le corps, mais qu'il ne montrait pas (il n'en avait pas sur les mains, du moins pas, encore, ni dans le coup, mais en avait sur le torse et sur les bras, ainsi que quelques-uns sur les jambes) avaient une signification précise ; quiconque les voyait pourrait se douter ou du moins penser que Vlasi appartenait à une famille de la mafia russe. Sur son biceps droit était tatoué quelques caractères cyrilliques ; il était écrit « кузнецовская », soit Kuznetsovskaya, « famille Kuznetsov », ce qui signifiait bien son appartenance à la mafia ; mais seuls ceux qui savaient lire le cyrillique et qui savaient que la famille Kuznetsov était un clan de la mafia russe pouvaient être au courant qu'il était donc dedans, même si ses manières le montraient clairement. Pour revenir à ses étoiles, donc, elles avaient une signification bien particulière, et ce n'étaient pas tous les membres de la famille qui pouvaient les porter. Cela dépendait de beaucoup de choses, des actions réalisées pour le clan, de la place du membre dans la famille, entre autres. Leur sens était « je ne m'incline devant personne ». Cela montrait qu'il était un « chef », qu'il pouvait diriger, et que personne (à part son père, le parrain du clan) ne pouvait lui dicter sa conduite ou lui dire quoi faire. L'acquisition de ces étoiles n'avait fait que gonfler l'orgueil de Vlasi, déjà bien développé,
Le Russe ne quittait pas Vargas de son regard menaçant, appuyant sans vraiment s'en rendre compte chaque instant un peu plus sur son couteau, mais pas de là à commencer à lui faire une plaie, à lui ouvrir la peau. Et doucement, entre les dents, mais avec une forte violence dans les mots, le fils « digne » des Kuznetsov ajouta :
Vlasi ▬ Tu fils de putain. Tu MORT, si toi faire spectacle...
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| | | Maneck Vargas
Opportuniste notoire. Magicien véreux !
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| Sujet: Re: внезапность, внезапность ! ▬ Maneck Vargas Mer 25 Nov - 23:17 | |
| Plus que la douleur, c'est le choc qui coupa le souffle de Maneck. Ce poing reçu en pleine gueule lui secoua le cerveau si fort qu'il en perdit la notion d'espace pendant quelques secondes, peut-être aussi à cause du fait qu'il ne l'avait pas vu venir et que son humour déplacé ne constituait finalement pas un bon bouclier contre les coups. Apprendre à ses dépends comme on dit ...
Pas le temps de s'en remettre que l'autre bolchevique le poussait déjà contre le mur pour lui mettre le couteau sous la gorge (tant au sens propre qu'au sens figuré du terme). Son épine dorsale protesta en craquant sinistrement tandis que Lénine lui susurrer des mots doux à l'oreille : arrêter le spectacle ou mourir, tel était le dilemme et la lame émoussée de l'arme blanche se chargeait de donner à la conversation une allure plus que sérieuse.
Vargas ne pouvait pas se résigner à accepter cette condition. Il avait dépensé jusqu'à son dernier centime pour venir s'installer à Londres et jouir de la notoriété de Jack en le tournant en ridicule. Cesser ses activités, c'était faire une croix sur un énorme paquet de fric. Paquet de fric dont il avait besoin pour rembourser ses dettes ici et là puisque - de toute façon - si ce n'était pas Boris qui le tuait ce soir, ce serait forcément l'un de ses semblables qui s'offusquerait de ne pas recevoir les mensualités exorbitantes qu'il demandait en contrepartie d'un coup de pouce financier dispensé au début de la carrière du magicien ... La vie était ainsi faite et l'on payait cher les erreurs du passé. Avoir fait confiance à de l'argent douteux avait semblait à Maneck une idée parfaitement judicieuse lorsqu'il avait posé pied en territoire anglo-saxon. Aujourd'hui, alors qu'un choix vital se présentait à lui, l'idée de se savoir perdant quelque soit sa décision le faisait beaucoup moins rire. Néanmoins, que lui restait-il si ce n'est l'énergie de désespoir ?- Si c'est le fait de voler les specta-tateurs qui te chiffonne, on peut tou-toujours s'arranger mon grand ... Re-repose cette lame tu veux ? C'est vrai ça ... Qu'est-ce qui pouvait bien l'emmerder dans la combine de Vargas ? Lui, le briguant qui n'hésitait pas à se promener la gueule puante de vodka et l'arme dans la poche pour venir tourmenter les pauvres magiciens véreux ? - Je sais bien que dans ta po-position t'es en droit d'exiger sans avoir à argu-gumenter, mais comprend que c'est un peu faible comme discours le " fait-le et tais-toi ' ... Bien que la sueur se soit mise à perler sur le front d'un Maneck toujours plus tendu, la lucidité de ses propos ne pouvait que toucher la logique de l'agresseur. A moins qu'il ne veuille pas comprendre qu'un être humain puisse avoir besoin d'une raison pour obéir. A dire vrai, la deuxième hypothèse était certainement la plus envisageable, mais qu'est ce que Vargas pouvait faire d'autre si ce n'est de gagner du temps ? Qui sait, peut-être qu'un flic avait suivi cette raclure ? Tarzan allait peut-être débarquer du fin fond de sa jungle en hurlant un je-ne-sais-quoi en langage des singes qui ferait fuir le soviétique ... Tous sauf mourir, c'était le but, et s'il fallait parler pour ne rien dire alors Maneck n'y couperait pas.
Les grands malades n'ont pas peur de la mort. Les idiots non plus. Les petits merdeux assez intelligents pour vivre au dépend des autres, eux par contre ... Non, Vargas n'était pas un courageux, mais il avait de la suite dans les idées.
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| | | Vlasi Lev Kuznetsov
▌Age : 33 ▌Messages : 306 ▌Date d'inscription : 27/10/2009 ▌Localisation : East End London ▌Célébrité : Mat Gordon ♥
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| Sujet: Re: внезапность, внезапность ! ▬ Maneck Vargas Dim 29 Nov - 0:25 | |
| Essayer de tirer les vers du nez de Vlasi Kuznetsov était en soi l'idée la plus stupide mais à la fois humaine que Maneck Vargas pouvait avoir. Oui, car le mafieux considérait que tout ce qui n'étaient pas des menaces, des insultes ou des ordres n'étaient que du blabla, des paroles seulement utiles à brasser l'air. Qu'on lui demande des explications ne faisait qu'augmenter la colère du russe, qui se mêlait également à de l'exaspération. Sa haine envers le prestidigitateur augmenta un peu plus, pourquoi ne pouvait-il pas se la fermer et obéïr, comme les autres, plutôt qu'ouvrir sa gueule pour demander des précisions que – finalement – Vlasi était quasi obligé de donner ? Mais qu'est-ce que Vargas croyait ? Que le russe allait ranger calmement son couteau, s'excuser pour sa violence, s'installer sur le canapé de façon timide, accepter un thé bien chaud et vider son sac en finissant par verser une larme ? C'était sous-estimer le mafieux qui n'agissait quasiment que de façon violente.
Rangeant son couteau d'un geste rapide et précis, Vlasi attrapa Maneck par le col et lui décocha un autre coup de poing au visage, tout en lui faisant une petite clef de pied afin de le faire tomber par terre, en le retenant toujours par le col. Debout, mais penché sur l'arnaqueur qui était désormais assis par terre, un pied de part et d'autre du corps du magicien, le russe le menaçait encore du poing.
Vlasi ▬ Tu pas savoir qui je suis, hein ? Moi être le frère victime de Jack ! La soeur de moi a été tuée !
Si Vlasi avait commencé sa phrase doucement, avec un rictus légèrement sadique, il avait fini en hurlant, en crachant de tous les poumons le meurtre de sa soeur. Il ne lui semblait pas l'avoir déjà dit à quelqu'un. Enfin, il l'avait annoncé à son père, mais pas de cette façon qui trahissait le fait qu'il avait de la peine, et surtout de la rage. Contre lui-même, tout d'abord. Il ne se rendait pas compte des souffrances qu'il avait infligées à sa soeur, Anna, lorsqu'il la frappait, et surtout, et plus encore, lorsqu'il l'avait violée, et payée pour ce viol, la prenant pour une pute, comme toutes les femmes qui l'entouraient. Il s'en voulait de ne pas avoir empêché ce meurtre, de ne pas avoir deviné ou su que sa soeur partirait pour Londres, mais, bien évidemment, il ne soupçonnait pas un instant d'être l'un des responsables de son départ. Car si Anna avait cette idée en tête depuis un moment, le viol qu'elle avait subi par son aîné (que lui prenait pour une passe de plus de sa cadette ; il l'avait payée pour ça, payée pour une baise : c'était donc une baise, à ses yeux) avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase : non, elle ne pouvait pas rester un jour de plus dans la famille Kuznetsov, car savait très bien que si elle continuait de vivre là-bas, ce premier viol ne serait que le début d'une longue suite d'autres... Elle connaissait trop bien son frère, et savait comment il agissait : bien trop souvent sous influence de l'alcool. Et maintenant, voilà, Anna était morte, Anna n'était plus, il n'y avait plus d'Anna. Et depuis, Vlasi s'en mordait les poings.
Vlasi ▬ La soeur de moi était pute, comme les femmes toutes... Mais le fils de putain de Jack a tué elle ! Je finir par trouver Jack, et tuer lui ! Et moi tuer tous ceux qui sembler être Jack ! TOI Y COMPRIS ! SI TOI ENCORE JOUER JACK, TU MORT ! Tu compris ?
Kuznetsov n'avait aucun problème à exposer ses valeurs – ou plutôt ses non-valeurs – et c'était presque avec fierté pour lui-même, mais dégoût pour elles qu'il exprima son avis minimaliste : les femmes, toutes des catins. Il évoqua aussi sa haine de Jack, celle qui l'animait depuis le meurtre d'Anna. Jamais le mafieux n'avait autant détesté quelqu'un, et il le haïssait d'autant plus qu'il ne le connaissait pas, que personne ne le connaissait, ni ne connaissait son visage, ni même son nom. Vlasi, comme tout le monde, pouvait donc imaginer le visage qu'il voulait au tueur, et ça le rendait un peu parano... Tous ceux qui correspondaient de près ou de loin à l'assassin constituaient une sorte de menace pour le russe, qui était près à les trouver un à un en espérant tirer des informations, et, finir par tomber sur le bon Jack, le vrai Jack, Le Jack, quoi. Mais voilà, il n'avait personne dans sa ligne de mire, absolument personne. Il fallait donc qu'il extériorise sa rage et sa violence, et ça commençait par tomber sur son entourage, puis sur ceux qui se prenaient pour Jack, ou qui déconnaient avec ça. Et Maneck Vargas en faisait partie.
Vlasi lâcha le col de l'arnaqueur, et se décala. Il essaya de se calmer quelques secondes, et en profita pour sortir sa flasque de vodka et d'en boire une, deux gorgées. Il se retourna vers sa « victime » et le jaugea d'un regard menaçant et froid, sans ajouter un mot de plus.
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| | | Maneck Vargas
Opportuniste notoire. Magicien véreux !
▌Messages : 139 ▌Date d'inscription : 25/10/2009 ▌Localisation : En enfer. ▌Célébrité : Romain Duris.
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| Sujet: Re: внезапность, внезапность ! ▬ Maneck Vargas Dim 6 Déc - 20:29 | |
| Paf, deuxième uppercut pour sa pomme et Maneck se sentit chavirer jusqu'à rencontrer le sol du bout des fesses. A moitié déboussolé par ces deux coups successifs, le magicien dut produire un effort considérable de concentration et de volonté pour revenir à la surface et entendre clairement les mots mâchés par un Boris toujours plus énervé et penché sur sa personne, le poing levé en signe de menace nouvelle.- Tu pas savoir qui je suis, hein ? Moi être le frère victime de Jack ! La sœur de moi a été tuée ! Aïe, problème. L'œil vitreux et la tempe douloureuse, Vargas analysa le plus vite possible ses chances d'échappatoire. Inutile de les définir comme étant des plus minces, le regard assassin que lui lançait le soviétique résumait à lui tout seul l'issue tragique que promettait cette visite nocturne. Quoi faire, quoi dire ? Le visage rempli de postillons slaves, Maneck se montra pour une fois démuni face à la cocasserie de la situation. Lui qui ne manquait jamais de rebondir pour s'en sortir avec panache devait s'avouer bien incapable de trouver une solution au problème qui se posait à lui ; à savoir un frère furieux et à moitié ivre venu lui ordonner de ne plus se moquer du cadavre de sa sœur. Foncièrement, Vargas n'en avait strictement rien à faire de cette pauvre fille et de son destin tragique, il ne pensait pas sincèrement se moquer d'elle en interprétant Jack pour son show de magie, mais l'idée de dévoiler sa pensée profonde à cet ivrogne agressif ne lui sembla pas être la plus lumineuse du siècle, c'est certainement pourquoi il se garda bien de l'ouvrir. - La sœur de moi était pute, comme les femmes toutes... Mais le fils de putain de Jack a tué elle ! Je finir par trouver Jack, et tuer lui ! Et moi tuer tous ceux qui sembler être Jack ! TOI Y COMPRIS ! SI TOI ENCORE JOUER JACK, TU MORT ! Tu compris ? La situation devenait de plus en plus pressente, le magicien s'en rendait bien compte. Parfaitement incapable de jurer la cessation de ses activités, il ne pouvait donc satisfaire le désir de Boris. Pis, il lui semblait que rien de ce qu'il pourrait dire ou faire ne l'aiderait à calmer l'agressivité du russe rendue exacerbée par l'alcool et la douleur d'avoir perdu un être cher. Restait la solution de secours, celle qui lui vaudrait un kit ou double, une tombe ou un salut : jouer les parfaits crétins dans l'espoir de provoquer mépris, exaspération et abandon.
- Non je ne comprends pas. Silence pesant dans l'assistance ...- Si ta sœur était une pute comme une autre alors pourquoi la regretter et chercher à la venger ? C'est parfaitement contradictoire et idiot comme raisonnement ... Dérapage sur la fin de la phrase, Maneck s'en rendit compte trop tard. Un idiot se doit de ne pas jouer de raison et de logique dans ses prises de paroles, d'où l'exaspération qu'il provoque en général chez autrui. Ici, Vargas venait d'oublier cette règle d'or, celle qui voulait qu'un idiot reste un idiot et ne se mette pas à faire la morale à un homme saoul, violent et armé ^^'
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| | | Vlasi Lev Kuznetsov
▌Age : 33 ▌Messages : 306 ▌Date d'inscription : 27/10/2009 ▌Localisation : East End London ▌Célébrité : Mat Gordon ♥
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| Sujet: Re: внезапность, внезапность ! ▬ Maneck Vargas Dim 27 Déc - 15:37 | |
| Le sang-froid. C'est une caractéristique qui, lorsqu'on l'a, sert beaucoup, et nous évite de faire n'importe quoi. Elle permet de réagir en réfléchissant avant d'agir, plutôt que de répondre seulement par l'instinct, et faire des choses regrettables. Hors, lorsqu'on est un colérique incapable de se contrôler, et qu'on n'a pas vraiment le sens de l'humanité, la violence fait souvent office de calmant. « Heureusement » pour lui, Vlasi n'éprouvait jamais l'ombre d'un remords, et de toutes façons, il n'avait pas été éduqué de façon à en ressentir. C'est ainsi que, lorsque le « courageux » Vargas (oui, courageux, car il fallait une bose dose de bravoure pour oser répondre à un homme armé, ivre et violent qui vous menaçait de mort, de la façon dont il le fit) se décida à l'ouvrir, Vlasi Lev Kuznetsov sortit encore plus de ses gonds, en admettant que c'était possible, car sa rage et sa colère avaient atteint un point culminant.
Maneck ▬ Si ta sœur était une pute comme une autre alors pourquoi la regretter et chercher à la venger ? C'est parfaitement contradictoire et idiot comme raisonnement ...
Idiot ? Le mauvais imitateur avait jugé le mafieux ? C'était la plus grosse erreur du siècle. Car si les idées qu'il exprimait semblaient – légitimement – irraisonnées aux yeux de Vargas, comme elles l'auraient paru à n'importe quel autre être humain non-mafieux, non-Kuznetsov, non-Vlasi, elles semblaient totalement normal au Russe, qui estimait en plus que personne ne pouvait le juger, à part son père, qui avait tous les droits sur lui, même le droit de le tuer (mais Vlasi était le meilleur sbire qu'il ait jamais pu avoir, donc il n'avait pas de raison qu'il lui fasse passer l'arme à gauche).
Vlasi ▬ В интересах кого-либо кузнецовская, Дерьмо !
Il était logique que Maneck ne comprenne pas un mot des derniers prononcés par le mafieux, dans sa langue natale. Mais le ton de sa voix permettait au prestidigitateur de savoir à peu près le sens de la phrase, ou du moins de deviner non pas ce qu'il disait, mais de quoi il parlait. En effet, Vlasi avait commencé par murmurer les premiers mots, entre les dents, comme si le fait de les dire lui brûlait la langue et le rendait malade, et avait fini par cracher la fin de la phrase, le dernier mot.
Il n'y eut plus un mot. Le silence était brisé par un seul bruit : celui du Russe sortant derechef sa flasque de vodka et en buvant encore quelques gorgées, puis fermant le petit contenant et le rangeant.
C'est alors qu'il se passa quelque chose d'à moitié prévisible. Vlasi semblait avoir retrouvé son calme, et près à partir. Alors qu'il fit un pas en direction de la porte, il s'arrêta et se retourna rapidement et brusquement en sortant de nouveau son couteau, dont la lame finit sa trajectoire plantée dans le ventre de Maneck Vargas. Le mafieux s'approcha du corps du jeune imitateur, qui commençait à se vider de son sang. L'attrapant par la gorge et l'enserrant bien pour l'étrangler, il retira son couteau du ventre du « magicien », et le larda de plusieurs autres coups. Il s'acharna pendant plusieurs longues minutes, poignardant de nombreuses fois ce corps qu'il tenait en otage. Quand Vlasi s'arrêta, force était de constater qu'il venait de tuer Maneck Vargas. Un autre meurtre qui s'ajoutait à la liste, plus ou moins longue, de tous les autres qu'il avait commis.
Alors, Kuznetsov junior se leva, tremblant encore de rage, et regarda le désormais macchabée allongé par terre dans une flaque de sang. Le Russe baissa les yeux pour voir ce qu'il en était de lui. Ses manches, ses mains, ses chaussures et le bas de son pantalon étaient maculés de rouge. Il ne pouvait pas sortir comme ça. Extrayant finalement son portable de sa poche, tout en essuyant la lame sur le haut de Vargas puis en la rangeant à sa place, Vlasi chercha un numéro dans son répertoire, et appuya sur la touche appel.
Vlasi ▬ Stas, Camden Town, chez Maneck Vargas, tout de suite. Ramène de quoi récupérer le corps, il finira crâmé dans la cheminée du QG. Et prends-moi des sapes propres, aussi, à cause de ce connard j'ai du sang de partout. Grouille ton cul. Dis à Ivan, Vassili et Vladimir de venir, il va falloir nettoyer l'appart', y a du sang de partout et mes empreintes digitales.
Vlasi raccrocha, et rangea son téléphone. Le temps de finir sa bouteille de vodka et quatre sbires russes débarquèrent, et leur boss leur ouvrit la porte, chancelant car complètement saoûl. Stas lui lança des vêtements propres, et s'approcha du corps, lançant à son patron qu'il ne l'avait pas loupé. Vargas s'était pris plus d'une quinzaine de coups de couteau, et sa gorge présentait des marques de strangulation. Alors le fossoyeur, à qui Vlasi avait téléphoné, commença à s'occuper du corps : d'abord, il récupéra le porte-feuille de feu l'imitateur, et le lança à Ivan qui se mit à rire en voyant les papiers français du macchabée.
Ivan ▬ Un FRANCAIS ! Un français, Vlas', t'entends ça ? Tous des enculés, ces français...
Mais Kuznetsov n'écoutait pas. Il se changeait, tenant à peine sur ses deux jambes, et Vassili l'aidait à tenir debout pour qu'il ne tombe pas. Et pendant qu'il était conduit à la salle de bains pour se laver les mains par un sbire, Stas découpait les doigts de Vargas.
Deux heures plus tard, alors que Vlasi s'était endormi par terre, trop ivre, deux sbires attrapèrent leur patron pour le porter, tandis que les deux autres remontaient dans l'appartement, après avoir mis le cadavre dans le coffre de leur Mercedes, et venaient s'assurer qu'il ne restait plus de trace de lutte ni de sang, et repassèrent un dernier coup de nettoyage sur les taches récalcitrantes. Discrètement, ils fermèrent la porte (ils avaient utilisé plusieurs paires de gants tout au long de leur intervention, pour, évidemment, ne laisser aucune empreinte digitale), quittèrent l'immeuble, et montèrent dans leur voiture aux vitres teintées, et chacun d'eux s'alluma une cigarette, tandis que Vlasi ronflait sérieusement à l'arrière, entre Ivan et Vladimir, et brisait le silence de la nuit.
PS ; Ce que Vlasi dit, en Russe, signifie « Au nom de la famille Kuznetsov, enfoiré ! ». (famille au sens de « clan de mafieux »).
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