Back to Jack
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Pensez à voter pour le forum : ICI
Passez de bonnes fêtes de fin d'année !
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

 

 \!/ « autour de moi les fous font la conversation »

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: !/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyMer 28 Oct - 19:18

« autour de moi les fous font la conversation,
l'étonné du système, moi, je n'y comprends rien. »


    A choisir entre tous les lieux mal fréquentés de Londres, le métro devait très probablement se faire une place dans les cinq premiers, au minimum. Notamment quand il s’agissait de s’enfoncer au cœur des lignes souterraines, les plus anciennes au monde, quartier d’affaires de délinquants en tout genre, du simple vol aux petites bandes organisées, et de quelques criminels de moindre envergure, type dealers ou caïds du même genre. Il s’agissait là du repère d’une racaille bien connue des autorités en faction mais qui prospérait aisément à la façon d’une quelconque bactérie, maladie, qui plus elle était attaquée et détruite, plus elle semblait se reproduire. Et c’était très certainement parce que c’était là un lieu peu rassurant en temps normal que les londoniens n’en étaient que plus méfiants ou angoissés du temps de la renaissance du célèbre Jack l’Éventreur. Et il y avait sans doute quelque chose de très profitable à exploiter dans la crainte presque naïve du bon peuple de la capitale, notamment par les véritables menaces déjà bien en place.

    Et si Sasha Sullivan, simple barman d’un casino en vue, ne semblait pourtant n’avoir pas la moindre crainte du lieu, c’était indubitablement parce qu’il le connaissait parfaitement, et pas que le lieu seul.
    A son arrivée à Londres depuis Bristol, il avait dû se faire une place et un nom entre les parias et les gens. Par essence, il avait été amené à fréquenter des individus que l’on pouvait qualifier de « douteux » jusqu’à s’en faire tout bonnement des amis. Du moins, ‘amis’ au sens où Sasha l’admettait. Il avait réussi à sauver sa tête de la sorte et même à avoir quelques privilèges, surtout en matière de drogues. Les quelques années qu’il avait passé dans ce trouble milieu lui avait donné de bonnes adresses et quelques contacts. Et même s’il se considérait désormais comme quelqu’un de rangé, il faisait toujours jouer ses relations quand cela pouvait lui apporter un quelque avantage. Maintenant qu’il ressortait son attirail de journaliste plus que jamais, ce n’en était que davantage profitable… comme dangereux, d’ailleurs.

    Voilà pourquoi il déambulait dans la station de métro comme un poisson dans l’eau. Même s’il travaillait pour un casino réputé, Sasha restait un petit britannique sans envergure, avec des revenus confortables mais une mentalité de prolétaire. La vérité, c’était qu’il n’avait jamais véritablement réussi à s’extirper du milieu et trouvait encore un plaisir presque malsain à errer dans les rames de métro. C’était ainsi que, sans but aucun, il frôlait les passagers, allait d’une station à une autre, et ce dans le seul but de rencontrer quelques connaissances ou d’aller au contact de pseudo artistes, déshonorés pour une simple question d’argent. Difficile de dire s’il en retirait une sorte de fierté malsaine ou s’il venait simplement exprimer son peu de sollicitude à de tels gens. En tous les cas, cela lui prenait deux à trois heures par semaine et n’était pas pour lui déplaire.

    En heurtant un passant, celui-ci eut un regard froid en le dévisageant. Sacha demeura là un moment, à le fixer en retour, comme ne comprenant aucunement une telle réaction. Quand l’homme fût parfaitement perturbé d’une telle insistance, il tourna les talons en secouant la tête et s’éloigna.

    Le métro n’était même plus un lieu où l’on rencontrait des gens. C’était, au plus, un carrefour gigantesque d’individus inintéressants par leur envergure. Il n’y avait que les ivrognes, les drogués ou les délinquants en puissance qui pouvaient trouver cet endroit un tant soit peu réconfortant et familier, presque digne d’intérêt. Sacha songea, en s’asseyant sur un banc face à la rame et en couvrant du regard quelques uns des passagers, qu’il n’y avait finalement plus rien qui arrêtait l’attention de qui que ce soit tant qu’il ne s’agissait pas d’une alarme médiatique. Aurait-il crié à Jack, que tous se seraient retournés, effarés, à suspecter son voisin le plus proche, mais qu’un citoyen lambda, insignifiant par son apparence, eut simplement envie d’en côtoyer un seul d’entre eux ne leur effleurait pas le moins du monde l’esprit, comme si cela avait été d’un autre monde, d’une autre coutume. Soupir coulant au bord des lèvres, Sasha se saisit nonchalamment de son appareil photo et, toujours assis, prit une dizaine cliché divers de ces inconnus qui en demeureraient toujours pour lui.


Dernière édition par Sasha Sullivan le Lun 2 Nov - 15:51, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ava Wrath-Monroe
    ▌ADMINISTRATEUR ▌

Ava Wrath-Monroe


▌Age : 34
▌Messages : 2178
▌Date d'inscription : 18/09/2009
▌Localisation : Au-dessus de ta tombe chéri x)
▌Célébrité : Coco Rocha

Carte d'identité
▌ Jack a dit:

\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyJeu 29 Oct - 1:40

<< Le Diable a deux cornes, l'orgueil et le mensonge. >>
[Lanza del Vasto]



    Il ne fait jamais bon de traîner tard le soir dans Londres . Dans aucune grande ville de toute facon .. La nuit tombée le vice et la violence se répandent dans les artères de la capitale plus vite que n'importe quel venin au Monde . Il paraîtrait que la lune aurait des influences sur l'espèce humaine ..Cela fait bien sourire Ava toutes ces foutaises, c'est juste parce qu'ils sont trop lâches pour comettre leurs crimes au grand jour que la plupart des pourceaux ont besoin de l'obscurité pour s'adonner à leurs délits . Tant mieux, cela fait en sorte qu'elle ne joue pas dans la même catégorie qu'eux à ses yeux, car voyez-vous la jeune femme qui descend d'un air pédant les marches graveleuses du métro a un pêché qui lui colle à la peau . Une tare dont elle se sait atteinte depuis déjà bien longtemps mais qu'elle considère à présent comme une amie : L'orgueil . Nombreux sont ceux qui ont prédit qu'il la mènerait à sa perte . Soit , Ava ne se sent bien que lorsque le danger rôde aux alentours et qu'elle doit rester sur ses gardes . Mais ne nous égarons pas du sujet . Les bonnes soeurs du couvent lui ont rabâché en vain que tous les humains ont le même coeur et naissent égaux pour répondre à la condescendance dont faisait preuve Ava envers ses camarades . Ce à quoi, elle leur répondait que ce sont nos faiblesses qui nous différencie et qu'ainsi elle se sentait plus proche des hyènes qui n'ont peur de rien plutot que ces vermines d'hommes qui n'ont que le mot : " peur " à la bouche . Non Ava ne voulait pas être ces autres, son orgueil viscéral le lui empêcherait de toute facon alors c'est toujours le sourcil arqué en signe de dédain qu'elle poursuivit son chemin à la lumière des néons .

    Une musique s'éleva soudainement et l'Ecossaise reconnut amèrement une mélodie qui lui était plus que familière . Decidemment les démons de son passé ne la laisserait jamais tranquille se dit elle en ravalant la boule d'amertume qui s'était formée à l'intérieur de sa gorge . Même si cette douce musique lui rapellait pourtant un ange . Helen, sa mère qui avait l'habitude de lui caresser les cheveux en fredonnant cette berceuse avant qu'elle dorme lorsqu'elle était encore petite et innocente . C'était loin tout ca, une autre vie presque ..Alors que son regard polaire toisait les yeux bridés et ternes de la joueuse de harpe dans le métro, Ava plongea presque inconsciemment sa main dans une des poches de son imperméable blanc pour en sortir quelques livres sterling et les jeter dans la bourse miteuse de la musicienne . Ces pièces n'avaient aucune importance pour la jeune femme mais elles en avaient pour cette dame qui faisait la manche tout comme le souvenir d'Helen était la seule chose qui comptait pour Ava . Cette dernière s'interdisait toutefois d'y ajouter une geste de compassion comme un regard attendrissant ou autres, c'était pour les faibles ca , pour ceux qui voulaient montrer à tous qu'ils avaient un coeur énorme dans leur poitrine . Ava , elle, voulait qu'on sache qu'elle n'en avait pas . Son talon manqua de se casser lorsqu'elle eut fini de descendre l'escalator et elle ne put refrenner un soupir éloquent , il fallait dire que la demoiselle avait en horreur les transports en commun . D'ordinaire elle aurait pris un taxi , bien plus confortable et privé, lui évitant ainsi de se mêler à la masse mais certaines de ses affaires lucratives se retrouveraient mises à mal si la police venait à se servir des compagnies de taxi pour remonter jusqu'à sa trace . Alors faute de mieux , Ava s'était engagée dans la bouche de métro en espérant de pas se retrouver serrée entre des centaines de personnes iniinteressantes et transpirantes au possible . Son voeu fut exaucé lorsqu'elle apercut la rame de métro au loin qui s'avancait et sans laisser le temps aux autres voyageurs sur le quai de monter, Ava s'emmitoufla avec fermeté dans son imperméable sans lâcher pour autant son masque de glace à en dissuader plus d'un de s'approcher .

    Car la vérité était là . Ava ne voulait pas de compagnie quelqu'elle soit et aussi courte soit elle à ses côtés . Par sa manière d'être elle évitait qu'on lui demande une cigarette ou encore qu'on commence à lui taper la discussion dans l'espoir de boire un café avec elle ultérieurement . Egoiste, vaniteuse, pitoyable, etc .. ? Pensez donc ce que vous voulez tant que vous ne l'approchez pas Ava ne vous en tiendra pas rigueur . Après il n'est écrit nulle part que c'est interdit de vouloir la paix dans cette putain de ville . Les minutes se faisaient toutefois interminables dans ce wagon auquel Ava commencait à devenir allergique de part le bruit grincant qui raisonnaient des rails de métro . Ses doigts fins commencaient à tapoter nerveusement la barre de fer en signe d'agacement lorsque son talon vint s'appuyer vilement sur le pied d'un homme trop occupé à jouer avec son appareil photo pour faire attention à l'endroit où il foutait ses chaussures boueuses . Ava s'apprêtait à revêtir son manteau d'indifférence pour lui faire comprendre que sa médiocrité ne méritait pas mieux que cela , et encore moins un mot d'excuse de sa part . Mais le visage du dit imbécile se trouva être une " connaissance " pour le moins pas amicale du tout d'Ava . L'ayant toujours affublé de sobriquets tels que " l'autre " ou " le singe avec ses cocktails ", la jeune femme ne connaissait pas son nom mais elle partageait avec lui une inimitié assez forte pour qualifier leur relation de proche toutefois . L'orgueil de Mademoiselle Wrath-Monroe fut titillé dans un sens et Ava ne résista pas à l'appel ensorcelant que lui faisait celui-ci de répondre à cet homme qui avait pour habitude de la mépriser surement tout autant qu'elle à son égard . Les prunelles brillantes et le sourire en coin , Ava se contenta de lever les yeux au ciel avant de soupirer légèrement en direction de son futur interlocuteur .

    AVA : A croire qu'ils ont toujours pas dératiser le métro ces incapables d'employés du chemin de fer ..
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyVen 30 Oct - 15:50

    Dans un monde de stéréotypes maladifs, être différent devenait presque une qualité exceptionnelle. Pourtant, la différence était partout, tout le temps, n’importe où, à n’importe quel moment ; dans la tentative de suicide d’un adolescent en mal d’identité, dans la colère anormale d’une femme professionnellement accomplie mais ayant l’intense conviction d’être passée à côté de sa vie, dans les larmes d’une femme dont le mari vient tout juste de lui annoncer qu’il aimait un homme, dans le regard vide d’un homme mûr par la fenêtre, ayant perdu sa femme et, par là, sa raison de vivre, dans la façon qu’une jeune fille avait de préférer marcher sur la route plutôt que sur le trottoir, même dans la façon qu’un inconnu de tous avait de se mêler à une foule, inconscients de leurs propres différences.
    Voilà ce que Sasha éprouva en se levant de son banc pour s’intégrer aux autres, pour marcher parmi eux et tout bonnement ressentir leur banalité placide quand ils étaient tous, à un moment, exceptionnels de par leur différence. Aucun ne le regardait, aucun n’avait même conscience qu’il était, à les observer et à songer à eux avec la dévotion d’un proche, à évoluer dans son monde presque dément pour la plupart des gens, un monde où tout à chacun verrait ni plus ni moins qu’un intérêt dans toute chose, loin du désintéressement maladif de la société moderne.

    C’était quand il bousculait cette jeune femme occupée à consulter son agenda électronique à ne pas même considérer l’accident, quand il laissait un long regard couler jusqu’à une autre, qu’il la dévisageait mais qu’elle préférait s’abandonner au que son lecteur diffusait par le biais de ses écouteurs, quand il adressait un sourire à un petit garçon d’une dizaine d’années et qu’il n’y avait que quelqu’un comme cet enfant pour lui sourire en retour et partager quelque chose, c’était quand il sentait l’indifférence peuplant le monde que Sasha se sentait maladivement obligé de se montrer différent, jusqu’à l’ostentation, jusqu’à se voir attribuer l’étiquette de « marginal », simplement pour qu’on le considère d’une façon quelconque, juste pour qu’on le considère.

    En pénétrant dans le wagon qui le mènerait il ne savait trop où, il capta le regard d’un vieil homme, assis, encadré par une bande de jeunes riant aux éclats sans la moindre considération. Instinctivement, il porta son appareil à hauteur du visage et saisit cette image avec une langueur soupirante sur le cœur.
    Il finit de graver les traits accablés d’un homme qui, comme lui, ne comprenait rien à ce monde, et s’assit sur un siège du wagon, à côté d’une femme pour qui il eut un seul regard qu’elle avait déjà baissé les yeux sur le sol, sans aucune forme de courtoisie.

    Le cahotement du métro rendit ses photographies plus ardues, mais plus réalistes à la fois. Aucun mouvement ne le dérangea outre mesure, pas même un coude devant l’objectif ou une grimace intempestive d’un jeune adulte en mal de reconnaissance. Placidement, Sasha recueillait méticuleusement chaque image qu’il voyait et à laquelle personne d’autre ne semblait vouloir donner d’importance. On aurait cru un reporter occidental au milieu d’une culture qu’il n’avait jamais vue ou seulement imaginée, complètement fasciné par ce spectacle impensable. Pourtant, cela faisait dix ans maintenant que Sasha était à Londres, et quoi qu’il ne se sentait pas londonien, il l’était très certainement à bien des égards… et cela ne l’empêchait à aucun moment de se sentir déconnecté de cette réalité, à cent lieues même, cherchant encore et toujours à percer les ardus mystères d’une société dite « civilisée ».

    Ce fût un craquement de son pied droit qui l’électrisa suffisamment pour le tirer de ses rêveries. La douleur se fit soudaine et le juron échappa immédiatement à ses lèvres. « Putain de… » En relevant les yeux et desserrant les dents, Sasha heurta le regard d’Ava. N’avait-il pas encore croisé son regard qu’il avait su que c’était elle. D’instinct. Cette garce, cette sublime garce.
    Ava Wrath-Monroe était une fille facile, chère mais facile, et plus communément rangée sous l’étiquette de prostituée, ou escort-girl pour les gens biens de ce monde. Sasha l’avait rencontrée alors qu’il travaillait, au casino, ou plutôt cela avait-il été l’inverse. Quoi qu’il en soit, il avait aisément discerné sous ses vices et ses vertus, à pouvoir en faire une liste aussi précise que méprisante. Leur relation n’en était pas véritablement une, et si Sasha savait que ce qu’il éprouvait n’était pas de la haine, il gardait pour lui un mélange ardent de dégoût, de haine et de pitié. De toutes les prostituées qu’il avait connues, sa mère comprise, Sasha n’avait jamais éprouvé autant de choses, contradictoires ou paradoxales parfois, pour aucune qu’Ava. Un démon à part entière. Mais une prostituée quand même.

    En se relevant sous le coup de la remarque qu’elle lui glissa en guise de bonjour, Sasha ne mit pas plus d’une seconde à la toiser vaguement - l’aurait-il mieux fait si elle n’avait pas été perchée sur talons. « Ils sont bien trop occupés à le purger des putes. » Insistant du regard plus encore que des mots, Sasha était si près d’elle alors qu’il en aurait pu la mordre ; et c’était véritablement un instinct presque sauvage qui le saisissait chaque fois qu’elle l’approchait et qu’elle l’affligeait de ses discours. S’il était déjà d’un franc parler qui ne passait pas par quatre chemins, il ne mettait jamais autant de mots nets et précis sur des notions qui ne pouvaient être que dégradantes.
    Condamné à demeurer auprès d’elle au moins jusqu’à la prochaine station, Sasha se contenta de refermer ses doigts sur la barre de fer perçant le wagon de part en part, du sol au plafond. Sa main était alors infiniment proche de celle d’Ava, et c’était en vérité une proximité qui ne faisait qu’échauffer davantage l’acide qui lui brûlait la gorge. « Alors, fit-il avec une décontraction presque dérangeante, les casinos ne sont plus assez bien pour toi que tu viennes racoler jusque dans les rames de métro ? » Ayant parlé distinctement, Sasha savait pertinemment que des regards ou des oreilles allaient traîner autant de ce petit échange pourtant si coutumier, mais ce qui lui plaisait n’était pas tant d’avoir un public pour entendre ce qu’était Ava - il connaissait son orgueil sur le bout des doigts - mais plutôt pour entendre ce qu’il allait advenir d’elle.
Revenir en haut Aller en bas
Ava Wrath-Monroe
    ▌ADMINISTRATEUR ▌

Ava Wrath-Monroe


▌Age : 34
▌Messages : 2178
▌Date d'inscription : 18/09/2009
▌Localisation : Au-dessus de ta tombe chéri x)
▌Célébrité : Coco Rocha

Carte d'identité
▌ Jack a dit:

\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyVen 30 Oct - 18:48

    Le métro n’était définitivement pas pour Ava c’était maintenant officiel .. En effet, Mademoiselle Wrath-Monroe déjà qu’elle n’ appréciait pas la compagnie de quelqu'un quelqu’il soit en général, avait cependant de par ses activités lucratives l’habitude de fréquenter les gens de la « haute « comme on dit . Oui c’était son quotidien ca, les coupes de champagne, les sourires faux et les médisances qui faisaient les soirées les plus interessantes du moment . Jugée sociopathe par certains psychologues lors de son adolescence au couvent , Ava n’était pas faite pour évoluer parmi ses « pairs « mais quitte à être mélangée avec d’autres poissons elle préférait que ce soit dans un aquarium luxueux qu’un océan repoussant avec toutes les merdes qui allaient avec .. Alors oui ca la saoulait franchement de voir des gens échangeaient des conversations aussi insipides que risibles comme lorsqu’une mère de famille se plaignait à une autre mère de famille de ses enfants . La phrase : « T’avais qu’à pas faire de gosses pauvre fille .. « brûlait souvent les lèvres de l’Ecossaise quand biensur elle ne leur disait pas clairement en face le fond de sa pensée .

    Car Ava tout aussi manipulatrice qu’elle était n’arrivait pas , parfois, à refréner ses envies de rabaisser la personne qui l’exaspérer sur le moment pourtant le calcul était simple : Avec sa silhouette chétive elle ne ferait pas le poids face à beaucoup de Monde c’était un fait que ne niait pas Ava loin de là .. Mais le jeu de la comédie lui servait tout autant que son physique la desservait lors de ses affrontements verbaux avec ceux qui appartenaient à ce qu’elle appelait « la masse populaire « . Car aussi logique que un et un font deux quel gueux irait s’en prendre à une femme qui semblait riche et donc qui aurait vite fait de lui coller un procès au cul avec des requins en guise d’avocats ? Et qui de surcroît ne laisser transparaître aucun signe de peur à l’approche du danger ? Oui peu ou pas de personne ne prennait le risque de s’attirer les foudres de cette jeune femme qui les méprisait au plus haut point . La loi du plus fort c’est ainsi qu’Ava fonctionnait.. La peur c’était pour les faibles, ceux qui avaient besoin de craindre quelque chose pour se sentir exister, pour trouver une occupation à leur quotidien morne, ou encore d’autres raisons pitoyables sûrement .. La peur nous empêche d’être nous-même, de vivre pleinement, d’assumer ses choix, ses dires, mais la refuser c’était faire un joli doigt d’honneur au système selon Ava . Et ne pas accepter les codes et les mœurs c’était dans les cordes de la demoiselle .

    Le commun des mortels était tellement .. à vomir . Ce n’était pas un manque d’humanité ou de pitié de la part d’Ava mais à ses yeux quand on voulait quelque chose, on pouvait l’avoir c’était ainsi . Alors oui elle ne compatissait pas, elle ne compatissait pas à ce vieil homme qui devrait faire taire ces deux jeunes qui se moquent de lui à coups de canne jusqu’au coma s’il le faut, par expérience Ava savait qu’un coup de canne faisait mal ..Mais au lieu de ca non il baissait la tête et guettait une regard compatissant de la part des autres voyageurs du wagon . Quel manque d’amour propre .. sifflait les oreilles de la jeune femme qui en croisant les prunelles du vieux ne lui adressa qu’un regard hautain et méprisant . Oui le monde souterrain n’était pas fait pour mademoiselle Wrath-Monroe mais ce n’était pas la fin du Monde encore heureux . Cependant le métro lui avait permis de retrouver Sasha , enfin si c’était bien le prénom de celui-ci , et cela la mettrait de bonne humeur pour la soirée de lui gâcher un peu son quotidien . Le malheur des uns fait le bonheur des autres ce n’est pas un scoop alors pourquoi ne pas montrer des preuves concrètes de ce proverbe si doux à l’oreille d’Ava . Après avoir écraser avec plaisir le pied du gorille photographe, la jeune femme y alla de sa réplique acide pour juste rajouter la cerise sur le gâteau . Question de perfectionnisme vous comprendrez ..

    Ce qu’elle pouvait aimer se délecter de la lueur meurtrière dans les yeux de ceux qui avaient eu le malheur de croiser sa route et qui avait une minuscule chance de déclencher son venin . C’était presque jouissif oui et cela allait crescendo lorsque la dite personne était plus coriace que la moyenne . A regrets ou pas, Ava constatait que Sasha en faisait partie c’était peut-être pour cela qu’elle appréciait autant venir le pousser à bout au casino où il travaillait en tant que barman . Il représentait cette vague de mutinerie que les dictatures prenaient leur pied à écraser le plus longtemps possible, ce corps révolutionnaire qui brandissait haut et fort leur drapeau de leur insoumission . Pathétique pour Ava .. Néanmoins il la distrairait pour un instant alors autant en profiter ! Ah .. il avait enfin dégainé son lot de répliques empoisonnées .. Pour l’ecossaise ce n’était pas étonnant que celles-ci fussent des plus vulgaires, la vulgarité sied tellement à la médiocrité en même temps . Donc Ava était une .. pute ? Forcément c’était la première idée qu’on avait d’elle mais pour cette dernière la nuance entre elle et les filles de joies était sensiblement claire et flagrante . Ava décidait de qui, quand , où et comment elle se donnerait mais elle ne demandait pas d’argent , se rabaisser à ca était impensable pour la jeune femme . Kleptomane de nature, elle préférait profiter du sommeil de ses proies pour voler ici et là dans la demeure de celui qui avait été assez sot ou excité pour la laisser rentrer .chez lui . Mais Sasha devait sûrement se foutre de cette différence et Ava ne perdrait pas son précieux tempsà lui expliquer quelque chose qu’il s’efforcerait à nier juste pour ne pas avouer qu’il avait tort .

    Oh et bien si c’est le cas tu devrais songer à prévenir Leyhann . Pas que je me préoccupe d’elle mais ca fait longtemps qu’on m’a pas aussi bien lécher les bottes . lâcha t’elle avec un sourire jusqu’aux oreilles . C’est ton truc les prostituées de toute façon mais ca ne te réussit pas pas vrai ?

    Ava savait pertinemment qu’à chaque mot prononcé elle se mettait clairement en danger, le son de sa voix deviendrait à Sasha détestable et l’Ecossaise n’en retirerait que plus de jouissance . Parler du passé de Sasha était un gros risque à prendre mais Ava n’était pas du genre à prendre des pincettes pour faire souffrir, elle savait pour son ex, Leyhann lui avait tout avoué sous la torture d’un mélange d’acide et de cigarettes sur sa peau . Mais le barman ne svait rien de tout ca alors capterait-il l’ironie de cette phrase ? Pas si sûr .Fruit de son exaspération ou pas, le souffle chaud de Sasha qui s’abattait sur la nuque nue d’Ava commencait à avoir raison de l’indifférence de celle-ci , c’était aussi crevant à avouer qu’à arrêter pour celle qui ne voulait que s’acharner sur lui . Joli coup de sa part, Sasha balanca en pleine rame les activités d’Ava .. Celle-ci refrenna autant que possible une vocifération tout en fixant nerveusement le jeune homme qui ne semblait pas vouloir s’arrêter là non plus . Il voulait jouer à ca ? Très bien il allait être pris à son propre jeu le bâtard ..

    Hum non .. mais ta mère m’a dit que t’étais en manque en ce moment et il faut toujours aider son prochain c’est bien connu . dit-elle en faisant claquant sa langue sur ses dents . C’est la journée de la charité aujourd’hui tu savais pas .. finit-elle par échapper en logeant ses lèvres sur les tempes de Sasha .

    Un gars de son genre ne finit pas mal comme ça et Ava avait une chance sur deux d’avoir misé sur le bon cheval en s’attaquant à sa mère . Tout ce qu'elle voulait en définitive c'était qu'il lui fasse mal et que ce soit elle qui le force à s'en prendre à elle . Masochiste l'Ecossaise ? So much ..
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyVen 30 Oct - 21:00

      Tremblante, la main de la jeune femme se perdit dans les tréfonds du taudis, tentant péniblement d’attraper les doigts fragiles de l’enfant, replié sur lui-même, les genoux contre son torse, barricadé derrière des gravas, de planches de bois et de béton, et qui n’était personne d’autre que son fils. « Viens là. Sasha… viens. » Les larmes coulant encore sur ses joues, le petit garçon déglutit avec plus de peine encore en se forçant, tant bien que mal, à ne pas laisser entendre sa douleur. Il voyait les longs et fins doigts de sa mère s’agiter avec fébrilité, le cherchant à tâtons, et lui ne faisant rien que contempler ce pathétique spectacle. « Sasha, pleurnicha la voix de sa mère. Je suis désolée. Je… » Tapant du pied sur le plancher de la pièce, celui-ci émit comme un grognement pareil à une plainte étouffée par les larmes au creux de sa gorge. Tout ce qu’il ressentait alors, c’était l’impossibilité de ressentir quoi que ce soit.

      Quelques secondes plus tard, la main de sa mère disparut et il attendit le craquement du bois signifiant qu’elle venait de s’asseoir et d’abdiquer. Elle pleurait. Il le savait. Mais comme chaque fois depuis un an maintenant, il n’éprouva rien. Et ça, elle savait aussi. « Il ne me voulait pas de mal, il… je sais que tu as honte de moi, Sasha, j’avais honte de ma mère aussi. Et j’ai compris qu’elle n’avait pas eu le choix, parce que l’argent, ça tombe pas du ciel. C’est pour ça que je le fais. Aussi parce que je t’aime, tu sais. » Le souffle rauque de l’enfant finit par s’estomper. « Et tu l’aimes, lui ? » Interloquée (évidemment), elle bredouilla quelques mots avant d’être interrompue. « Et celui d’hier ? Tu l’aimes comme tu m’aimes ? Et je devrai faire pareil moi aussi ? Comme toi, comme tu fais ? » Soudainement et dans un énorme craquement, sa mère se jeta vers l’ouverture des gravas donnant sur sa position. Presque hystérique, elle finit de terroriser Sasha. « Non ! Non ! Sasha, non ! Tu seras différent. Tu m’entends… Sasha ! Tu seras différent. Oui, se lamenta-t-elle, tu le seras. »


    Cette nuit restait ancrée dans la mémoire du barman comme l’un des rares souvenirs dont il disposait au sujet de sa mère. Pour dire vrai, il avait presque fait en sorte d’oublier autant de choses qu’il avait pues, comme désireux de se laver de tant de souillures. Mais cette nuit-là, il n’avait jamais pu oublier le destin auquel elle l’avait promis, autant par des mots sans sens ni valeur que par une vie de décadence dégradante toujours plus marquée sur sa peau. Et ce fût quand Ava lui rappela que c’était son « truc les prostituées » qu’il sentit battre sur sa nuque un souffle froid et larmoyant, comme celui de sa mère lui offrant les derniers sacrements, ceux qui le rendraient tout aussi capable de se vendre et de brader son orgueil pour survivre.

    Il fût si obnubilé par son souvenir qu’il n’en considéra qu’à peine la nécessité de répartir. En fait, il garda son regard froidement ancré dans celui d’Ava, comme mesurant ce qu’elle disait sans véritablement le faire cependant. Il ne releva pas même l’allusion qu’elle fit à Leyhann, bien qu’il lui aurait sautée à la gorge pour beaucoup moins que cela. Et, à vrai dire, ce « beaucoup moins que cela » ne tarda pas à s’écouler des lèvres insipides de l’escort-girl.

    « Hum non... mais ta mère m’a dit que t’étais en manque en ce moment et il faut toujours aider son prochain, c’est bien connu. C’est la journée de la charité aujourd’hui, tu savais pas... » Elle fût si près qu’il l’aurait volontiers saisi à la gorge s’il n’était pas certain d’être maîtrisé en deux temps, trois mouvements par les deux hommes dévorant littéralement la jeune femme du regard depuis cinq bonnes minutes ; ces preux chevaliers en puissance qui s’ignoraient encore n’effrayaient pas plus que cela notre anti-héros, mais il avait sur le bout de la langue des choses qui devaient être dites ici et maintenant, et si prompt fût-il à la violence, il n’aurait de toute façon jamais levé la main sur une femme.
    Qu’elle se fût rapprochée de lui en finit de lui donner l’amer sentiment d’être souillé. Pourtant, il ne tenta jamais de s’éloigner, inclinant passablement la tête sur côté, tant et si bien que ses lèvres furent parfaitement prédisposées à laisser couler son discours directement au creux de l’oreille d’Ava, cette garce d’Ava. « Si tu veux tant aider ton prochain, efforce-toi donc, en premier lieu, de ne plus écarter les cuisses sur son passage, murmura-t-il jusqu’à ce que son souffle se fasse court, car je ne saurai jamais accepter la charité de la part de quelqu’un qui a encore moins d’orgueil et de dignité que moi. » S’écartant lentement sur le fait jusqu’à croiser le regard de la jeune femme, il ressortit de sa poche un billet de vingt livres sterling qu’il glissa aussi rapidement que subtilement dans sa main. Après quoi, alors que le wagon s’immobilisait dans un crissement, il dessaisit la colonne de fer en articulant distinctement. « Pour ta peine. C’était génial. »

    Dans un demi sourire presque satisfait, Sasha entreprit de passer à son coté, tâchant de se frayer un chemin sous le regard lourdement insistant de ses plus proches voisins. Il se moquait qu’on l’eut cru capable de s’offrir les faveurs d’une femme. Ce qu’il aimait, c’était que tout le monde puisse croire qu’il s’agissait des faveurs de cette femme.
    Bienvenue à Chancery Lane Station, Miss Wrath-Monroe.


Dernière édition par Sasha Sullivan le Mer 4 Nov - 18:25, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ava Wrath-Monroe
    ▌ADMINISTRATEUR ▌

Ava Wrath-Monroe


▌Age : 34
▌Messages : 2178
▌Date d'inscription : 18/09/2009
▌Localisation : Au-dessus de ta tombe chéri x)
▌Célébrité : Coco Rocha

Carte d'identité
▌ Jack a dit:

\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyLun 2 Nov - 4:15

    Malgré le tumulte du métro ,entre les conversations houleuses et les cahotements du wagon, Ava se sentait tout de même étrangement enfermée dans une bulle où se tenaient uniquement Sasha et elle . Etait-ce parce que toutes ses pensées malsaines étaient dirigées dans sa direction ou bien parce que si près de son corps elle n'arrivait à capter que son aura détestable ? Ava n'en avait cure du pourquoi et du comment pour être claire c'était la suite des évènements qui l'interessait . Pousser les personnes dans leurs retranchements était une vue des plus agréables aux yeux de l'Ecossaise qui avait décidé de faire de Sasha son jouet de la soirée , sans lui demander son avis bien evidemment . Toutefois le silence religieux qui suivit ses attaques mesquines laissa Ava perplexe quant à la réaction de sa victime présumée .. Il semblait lointain , pensif , pas exactement le genre de réactions impulsives que la jeune femme avait espéré admirer quelques instants auparavants . Mais c'était bien plus .. grisant à observer elle devait l'avouer . Cela signifiait qu'il y avait bien quelque chose à creuser de ce côté là et le silence de Sasha face à aux répliques d'Ava n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde croyez-le bien .

    Sous la cohue assourdissante le regard polaire de l'Ecossaise subissait tant bien que mal les assauts des pupilles à la fois glaciales et absente de son interlocuteur comme si elle était d'une part la cible d'un assaut nucléaire et d'autre part le cadet de ses soucis . Ava aimait être le centre de l'attention ce n'était pas nouveau cela et Sasha lui avait retiré ce privilège quelques instants . Sûr qu'elle n'allait pas apprécié la jeune femme .. Elle pouvait encore sentir l'espèce de râle de retenue que s'infligeait le barman pour ne pas lui faire payer toutes les horreurs qu'elle déblatérait sur son amie Leyhann cependant Ava ne cesserait pour rien au Monde et ca il allait le comprendre . Mot pour mot, l'ecossaise désirait que Sasha lui saute au cou pour lui régler son compte allez savoir pourquoi Ava adorait ce rapport de forces avec celui-ci, et son parfum ne risquait pas d'arranger les choses . Vous savez ce genre de fragrances qui vous donne envie de violer l'homme qui le porte sans retenue juste pour vous shooter à son odeur inlassablement pendant de longues heures .. En effet les doigts d'Ava se resserraient ostensiblement autour de la barre de fer à présent pour empêcher ceux-ci de venir escalader les tempes du jeune homme au risque de voir la volonté de la jeune femme vacillait trop dangeureusement . Loin de la captiver, Sasha était juste ..charimastique oui c'était le mot mais il restait un individu comme un autre, juste un cloporte plus difficile à écraser qu'un autre voilà tout . C'était en relativisant les choses qu'Ava se complaisait dans la stupeur qu'elle inspirait aux gens, elle était un mythe pour eux quand ils étaient des mites pour elle . La nuance était jubilatoire pour cette dernière et ce n'était pas un vulgaire barman de seconde zone qui mettrait un terme à ceci Ava en faisait un point d'honneur .

    Oh mais Sasha ..tu n'as encore rien vu . lui répondit-elle en battant des cils son sourire mi-mutin mi-sadique en coin tandis qu'il se dirigeait vers la sortie du wagon .

    Ce que ce dernier n'avait pas remarqué , trop occupé surement à rire bêtement de son coup fait à Ava quelques secondes avant , c'est qu'elle avait lancé ici et là des regards lascifs aux deux gars assis derrière eux . En un claquement de doigts elle pouvait en faire ce qu'elle voulait comme un maître ordonnerait à ses chiens . Ce que ca pouvait être manipulable à souhait un homme ..et ca elle ne le savait que trop bien . Une fois que Sasha serait sorti plus rien ne serait possible pour lui rendre la monnaie de sa pièce alors Ava se hâta d'agripper sa main avant de le pousser tant bien que mal contre la rampe en fer du métro . Il fallait faire vite, et mettant tout son dégoût de côté, la jeune femme laissa sa jambe remonter le long de la cuisse de Sasha avant de plonger son regard insoumis dans les yeux de sa nouvelle proie .

    Pour ma part je déteste juger sans connaître alors ..gardes tes vingts livres et .. lanca t'elle d'un ton essouflé avant de passer ses bras autour de Sasha . Et je te propose de te faire ta propre opinion . T'en penses quoi pauvre type ? lui chuchota t-elle en remontant ses mains le long de son dos .

    Elle devait le rendre complètement amorphe à tout ce qui se passait aux alentours, il fallait que personne ne se rende compte de son petit manège avant qu'elle ne lève le rideau alors son regard ne quittait pas Sasha des yeux cherchant à le captiver de n'importe quelle manière qu'il soit. Ce n'était plus qu'une question de secondes avant qu'elle reussisse a atteindre la poche avant de son sac pour en retirer l'objet désiré mais ses joues rosies masquées mal la position plutot plaisante dans laquelle elle se trouvait . Alors qu'elle avait enfin ce qu'elle voulait en main, Ava fut prise en flagrant délit de vouloir faire perdurer ce moment de proximité un peu plus longtemps . Laissant ses ongles caresser le dos de Sasha tandis qu'elle était à moitié affalée contre son torse à laisser sa nuque se faire chatouiller par la barbe naissante de son ennemi, l'Ecossaise oublia quelques instants sa vie quotidienne, son amour pour le vice, son envie de lui faire mal .. Mais les toussetements des gars derrière eux la ramenèrent à la dure réalité qu'elle aimait sincèrement malgré tout . Profitant de son égarement lorsqu'elle commenca à redescendre ses mains le long de ses bras, Ava réussit à menotter rapidement le jeune homme à la rembarde du wagon , un sourire jouissif aux lèvres . Game over .

    C'est mille fois plus excitant comme ca tu trouves pas ? demanda t-elle innocemment à celui qui avait voulu la prendre au piège . Alors maintenant écoutes moi bien : Soit tu dis aux deux porcs derrière moi d'arrêter de baver sur moi comme sur la dernière des traînées et j'te détache avant qu'ils te cassent la gueule ce qui crois moi me fait beaucoup de peine . Soit trésor ..tu ne leur dis rien, je leur balancerai tout ce que je voudrais à la figure et tu te feras défoncer quand même . Sympa non ?

    Putain que c'était bon .. Ava se sentait pousser des ailes au fur et à mesure qu'elle se sentait prendre l'ascendant sur Sasha et rien ne pouvait retirer ce sourire victorieux de son visage . Allait-il vraiment la défendre face à ces deux lourdeaux ? Ou bien aurait-il trop de fierté et préfèrerait s'en sortir avec la lèvre en sang et des côtes cassées ? Oh et puis merde c'était son problème ca , Ava n'était pas assistante sociale après tout ..

    Allez vas-y ..montres moi à quel point tu tiens à moi mon amour . lui murmura-t'elle avant de caresser sa joue tendrement , le regard amusé .


Dernière édition par Ava Wrath-Monroe le Mer 4 Nov - 5:49, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyLun 2 Nov - 15:36

    Sasha connaissait, certes, Ava, mais il la connaissait mal.
    Comme au sujet de tout ennemi, il y avait des choses à ne point ignorer et d‘autres à laisser en suspens. Lui qui captait des points de détails échappant au commun des mortels se nourrissait très précisément de ces tous petits riens qui prenaient leur plus large sens dans des situations d’adversité ; il s’agissait de se renseigner sans s’intéresser, d’apprendre de ses erreurs sans avoir forcément à les commettre ou de s’armer à l’égale opposée de son rival, dans le seul but de résister suffisamment longtemps pour vaincre. Dans un monde de rapports de force où le moindre relâchement pouvait être fatal et dans une ville où le moindre geste pouvait devenir un critère pour être une menace comme une victime, Sasha savait mesurer ses intentions et ses attitudes pour mieux se protéger. Le prix à payer pour évaluer avec autant d’application son environnement pour le moins hostile était qu’il accordait souvent moins de valeur à la particularité effective de chacun. Bien sûr qu’il s’intéressait à de parfaits inconnus, mais seulement quand ceux-ci ne se montraient aucunement agressifs.
    Dans le cas d’Ava, Sasha ne voyait pas (et surtout ne cherchait pas à voir) pourquoi elle agissait de la sorte, trop occupé à considérer son action. Elle aurait pu avoir une bonne raison de se comporter avec autant de décadence et d’aversion qu’il ne se serait jamais donné la peine de lui chercher une excuse, si ce n’est une explication. Si un autre avait été à sa place et que lui avait observé cette scène, il se serait volontiers fait l’avocat de l’un puis de l’autre, mais, en prenant partie, Sasha perdait toute réserve, toute tolérance et toute objectivité, et ne faisait que céder à ses sombres démons de violence et d’impulsivité.

    Voilà pourquoi toute émotion subversive le réduisait en esclavage, et voilà pourquoi de la sentir le retenir et le ramener vers elle vrilla les faiblesses du barman qui s’abandonna un court moment (déjà trop long cependant), et se retrouva littéralement prisonnier, si ce n’est même esclave, de la beauté flambante d’indécence d’une simple prostituée.

    La rampe lui pénétrant au creux des reins avec une douleur latente, Sasha n’eut pas le cœur à considérer cet ouvrage quand Ava se répandit lascivement contre lui. L’oeil aussi meurtrier qu’il semblait insipide, il s’efforça avec la veine d’un combattant de soutenir son regard et de ne jamais exprimer qu’un simple et fade dégoût. Si c’était l’acide du mépris qui lui brûlait la gorge puis la langue, les battements de son cœur accélérer par l’indécence de ce contact lui ôta tout propos. Pendant un temps, il aurait voulu répondre quand, après un moment, il se résigna banalement à subir ce petit jeu dégradant, au risque même d’avoir fort à perdre.
    A cet instant, il sentait plus que tout le besoin de la tenir en échec, de n’avoir pas la moindre réaction qui satisfasse ses instincts de prédatrice quand, là, quelque part, il refusait de jouir parfaitement de la chaleur insidieuse se répandant depuis ses tempes jusqu’à la base de sa nuque.

    Et comme chaque fois qu’il se prêtait au jeu d’entrer dans le sombre univers d’une fille de vertu entachée, Sasha s’en alla le payer le prix fort.

    « C'est mille fois plus excitant comme ça tu trouves pas ? » Et ce fût menotté à la rampe métallique que Sasha eut volonté à considérer que cela ne l’excitait en aucun cas et ne faisait même que répandre une sorte de haine qui lui aurait probablement donner motif à la gifler ; d’abord si elle n’avait pas été une femme, ensuite s’il avait été un peu plus libre, en tous les cas des deux mains. « Soit tu dis aux deux porcs derrière moi d'arrêter de baver sur moi comme sur la dernière des traînées… » Même s’il l’écoutait et qu’il l’avait particulièrement mauvaise d’être véritablement attaché (non mais attaché !) en plein milieu du métro londonien, Sasha ne put s’empêcher d’imaginer à quel point il aurait aimé lui rappeler que c’était ce qu’elle était. « Soit, trésor, tu ne leur dis rien, je leur balancerai tout ce que je voudrais à la figure et tu te feras défoncer quand même. Sympa, non ? » Relevant un peu plus la tête en se redressant complètement, Sasha eut appréciation à l’affronter avec toute la dignité qu’il pouvait lui rester. Aussi dégradé et souffrant de violence qu’il était, il refusait de se laisser vaincre sans le moindre aplomb. « Quel lyrisme… tu as l’exact verbe d’une catin. » Montrant les dents comme un chien aurait pu montrer les crocs, cela n’empêcha aucunement Ava de refermer complètement son piège et de laisser à Sasha le choix - s’il y avait vraiment un choix - de la suite des évènements. « Allez, vas-y, montre-moi à quel point tu tiens à moi, mon amour. »

    Atterré par ses mots, Sasha la jaugea très longuement. Le feu qui le consumait de l’intérieur ne faisait que s’amplifier à mesure que le temps s’écoulait et qu’il sentait près d’eux la présence des deux hommes. Il les avait déjà détaillés de la tête aux pieds ; l’un devait mesurer dans les un mètre quatre-vingt dix pour quatre-vingt ou quatre-vingt dix kilos, et tout cela en muscles, les cheveux coupés courts, le style décontracté, quand l’autre d’un mètre soixante-dix devait faire près de cinquante kilos toujours en muscle, les cheveux mi-longs avec cet effet de mode à la Zac Efron et surtout l’air nettement plus agressif que son compagnon. L’on eut cru un moment que tout aurait été prétexte à affirmer sa virilité. Mais que Sasha les considéra de la sorte, et en notant surtout leur carrure, ne révélait en rien sa volonté à savoir s’il pouvait s’en sortir, ce n’était, au plus, qu’une manière de savoir à qui il avait à faire, de la même manière qu’avec Ava. Plus d’une fois il s’était battu, et ce toujours pour sa dignité, cela n’allait pas cesser aujourd’hui.

    « Écoute-moi bien, sale traînée… » Ses lèvres s’entrouvraient à peine, laissant son propos siffler entre ses dents comme pour mieux encore révéler son haineuse violence vrillant parfaitement tout sens de la raison et de la retenue. En cet instant, il aurait dû le plus grand mal au sujet de n’importe qui, même de son plus proche, si plus proche il y avait été. « J’ai connu plus de putes dans ma vie que tu ne pourras jamais l’imaginer et aucune ne valait mieux que toi. Elles ont pleuré, trompé, et baisé - ce qui est, rappelons-le leur fonction première, n’est-ce pas ? - mais jamais avec moi ou à mes dépens. » Le souffle saccadé, Sasha préférait ne jamais quitter les prunelles d’Ava de peur de faiblir dans son jugement. « Je me fous de vos malheurs, de vos problèmes et de vos traumatismes, des raisons qui font que vous vous souillez dans le vice de vous vendre et du fait que vous jouissiez de votre décadence, comme je me fous éperdument que vous mourriez entre les mains de n’importe quel putain de détraqué qui se prend un jour d’affection démente pour votre sang de catins dérangées… je m’en fous que ces deux types te baisent jusqu’à te faire regretter d’être née et je me fous qu’ils te laissent morte, ou presque, pour peu que jamais plus je n’ai à voir couler de tes lèvres cet ordre de te prouver comme je ne tiens pas à ta maudite vie de pute de bas fonds. »
    Un regard à la dérobée fût déposé sur les deux hommes surveillant avec une fébrilité presque bestiale cet échange désormais particulièrement à sens unique et Sasha ne savait plus réellement s’ils préfèreraient à terme le démolir, lui, ou la violer, elle. Dans tous les cas, il était certain de préférer affronter la défaite que de se complaire dans le déshonneur et la lâcheté. S’il ne pouvait en aucun cas lever la main sur une femme, il passerait volontiers ses nerfs sur deux abrutis congénitaux dirigés par le seul organe de leur corps encore irrigué par le sang.

    « Alors tu sais quoi ?… » Relevant encore un peu plus le visage en arborant l’air le plus digne et le plus hautain à la fois qu’il eut possédé, il lui cracha au visage. « Va donc te faire foutre et envoie-moi tes chiens. »
Revenir en haut Aller en bas
Ava Wrath-Monroe
    ▌ADMINISTRATEUR ▌

Ava Wrath-Monroe


▌Age : 34
▌Messages : 2178
▌Date d'inscription : 18/09/2009
▌Localisation : Au-dessus de ta tombe chéri x)
▌Célébrité : Coco Rocha

Carte d'identité
▌ Jack a dit:

\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyLun 2 Nov - 18:43

    Si les secondes qui s’écoulèrent entre l’instant où Ava avait menotté avidement Sasha à la rampe métallique du métro et celui où il avait commencé à lui répondre paraissaient quelconques et infimes aux yeux des autres passagers du wagon, pour la jeune femme ils restaient ancrés dans un temps qu’elle n’aurait pu définir . Une dimension où son esprit étriqué se trouvait agréablement malmené contre des parois qui ne respiraient que le nom de sa victime présumée , à la fois haïssable et attrayant d’étrangeté . L’inconnu a toujours fasciné les hommes mais si l’un d’entre eux l’aimait par-dessus tout, Ava pouvait prétendre sans honte l’aimait plus encore . L’imprévisible avait cette saveur inimitable , mélange d’excitation euphorique et d’adrénaline générée par la peur des évènements à venir . Quelle soit bonne ou mauvaise, une nouvelle est toujours attendue avec impatience , seulement Ava n’avait pas ce privilège de connaître vraiment les surprises que réservent l’avenir . Sa méfiance pour ne pas dire paranoïa l’obligeait à paramétrer chacun de ses actes laissant sa fougue se ronger les sangs pour ne pas foutre le bordel dans ce système si bien huilé qu’elle s’imposait . Il fallait bien prévenir pour ne pas guérir mais Ava aimait se blesser là était tout le problème dans cette équation qu’elle seule connaissait sans pour autant trouver la solution . Et si cette dernière était juste une prise de risques magistrale ? Oui se prouver à elle-même que malgré les fortes probabilités d’échec, elle pouvait réussir son coup , en ressortir plus vivante que jamais mais surtout : Se délivrer de son quotidien martial censé la protéger . Se protéger c’était avoir peur et Ava refusait tout bonnement d’appartenir à cette catégorie de personnes , alors soit elle se jetterait à corps perdu dans le gouffre du risque . Si la chute est terrible, l’envol n’en serait que plus électrisant ..

    En attendant ,c’est le regard contrarié qu’Ava scrutait les prunelles indéchiffrables de Sasha, constatant amèrement que pour le moment c’était lui qui offrait cet instant d’inconnu si délicieux aux papillles de l’Ecossaise . C’était donc cela la raison de cette attraction viscérale qui poussait chaque seconde un peu plus Ava à sentir la présence de Sasha à ses côtés ? Ce n’était pas lui, cet homme, mais tout ce qu’il représentait ? Si c’était le cas cela rassurait la jeune femme qui préférait mourir plutôt que d’être esclave d’un magnétisme qu’elle ne contrôlait pas . D’une entité abstraite comme l’inconnu passait encore mais d’un homme sûrement pas, la liberté n’avait pas de prix, l’orgueil d’Ava non plus .. Pourtant au fur et à mesure que Sasha lui déballait un tas d’immondices au visage, celle-ci n’arrivait pas à retenir ses ongles de venir griffer dangeureusement les reins du jeune homme comme par besoin de le retenir près d’elle malgré tout ce qui pouvait les séparer . Du bout de ses doigts glacés elle parcourait nonchalamment ce corps, cet être qui ne trouvait de saveur que dans l’affrontement du sien , d’un lien uniquement tenu par la haine qu’ils se vouaient mutuellement . Comme disaient certaines personnes : Ce n’était plus de l’amour mais c’était de la rage . Et c’était celle-ci qui éveillait en la jeune femme des pulsions barbares proche de l’animal même si le pelage d’Ava ne laissait aucun indice sur les vicissitudes de son esprit . C’est donc le regard félin et presque cannibale que l’Ecossaise fit comprendre silencieusement à Sasha qu’il ne la blesserait pas comme une vulgaire femme en proie à un mal-être pitoyable .

    Sous la mélodie de tambours retentissant de la poitrine battante de Sasha, Ava encaissait chacune de ses attaques , le regard imperceptible mais se retenant de se mordre la lèvre jusqu’au sang en imaginant la gorge de Sasha entre ses dents ., image orgasmique pour l’Ecossaise à cet instant . Ses sourcils se froncaient ostensiblement à mesure qu’elle sentait sa vengeance l’empêcher de respirer afin de mieux exploser le moment venu , la bombe à retardement comme la surnommait si bien son géniteur avant d’en payer les frais Sasha avait finit son discours et Ava bouillonait d’impatience de lui cracher son venin à la figure mais elle était trop bien pour cela, elle n’allait sûrement pas s’abaisser à son niveau en tentant de justifier ses actes et sa façon d’être, elle se fichait clairement de lui point barre . Les sens aiguisés et à l’abri des regards curieux, Ava prit dans sa main menue quelques punaises qui s’étaient renversées ici et là dans son sac et les déposa délicatement dans la paume de Sasha avant de la refermer froidement dessus . Ava se délectait à l’avance de la vue que lui donnerait la main rougie par le sang de Sasha alors qu’elle continuait d’écraser ses doigts dessus pour lui infliger le plus de souffrances possibles .

    Tututut .. tu n’es qu’un vilain garçon tu le sais ca ? Va falloir reprendre tout ça ca va faire mal au début mais après tu ne sentiras plus rien tu verras . insinua t-elle subtilement pour qu’il comprenne que le meurtre ne l’effrayait en rien . Tu as raison . Parler des causes ne sert à rien parlons plutot des conséquences veux-tu ? demanda Ava un sourire enfantin collé au visage . Pendant que toi tu vis dans un appart’ de misère moi j’ai une vue grandiose sur Trafalgar Square . Tandis que toi tu couches avec une fille juste comme ca moi je le fais avec un homme et en plus je touche de l’argent . Tandis que toi tu m craches à la figure ta soi-disante dignité moi je viens de t’attacher comme un vulgaire chien . Alors dis moi Sasha lequel de nous deux est le plus pitoyable ? ajouta t-elle les dents serrées en écrasant à nouveau son talon sur la chaussure du jeune homme . Tu vends du vice en servant de l’alcool moi pareil au fond on est pas si différents que ça mais tu ne l’admettras pas tanpis .

    La respiration haletante pour masquer son désir de réduire à néant l’emprise maladive qu’il avait sur elle, Ava charchait à présent un moyen de le faire abdiquer comme on aime faire tomber les armes à son ennemi en temps de guerre . Les deux hommes, aussi bien cons et primates qu’ils avaient l’air appartenaient peut-être à la bonne frange de la société et refuseraient le lynchage qu’elle leur proposerait concernant son prisonnier . On n’est jamais mieux servis que par soi-même pas vrai ? Et puis Ava prenait son pied à le torturer ainsi, il ne fallait pas entacher cette séance de sadisme d’une touche étrangère et bourrine . Le sang de Sasha avait coulé jusqu’à la main d’Ava qui pleine de frissons tout en fixant sa victime, léchait amoureusement le liquide rougeâtre .

    Tu sais ce qui te manque mon amour ..de l’envie . Tu sais cette sensation démentielle qui te prend aux tripes et qui détruit tout sur son passage, la raison , la conscience, tout .. souffla t-elle au visage de Sasha en lacérant le ventre de celui-ci avec ses ongles ensagnlantés . Bientôt tu vois on va arriver au terminus et je vais détacher parce que je suis une pauvre fille innocente et toi tu seras celui qui a tenté de me faire du mal , qui m’aura fait toutes ces marques que je me ferai dans quelques instants. susurra t-elle en feignant des sanglotements étouffés . Tu vas être content pour une fois ce sera moi la victime .. finit-elle en elui faisant un clin d'oeil avant d'embrassar doucement la comissure des lèvres de Sasha en espérant que les menottes presque en toc achetées à l'arrache au sex-shop tiendraient assez longtemps jusque là.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyMar 3 Nov - 17:19

    « Tutu tut... tu n’es qu’un vilain garçon, tu le sais ça ? » En sentant le métal acéré lui pénétrer la peau, Sasha n’avait pu contenir une grimace de souffrance aussi explicite que le fût le juron qui s’en suivit. « Putain de… » Mais Ava n’en avait que faire, et n’en était surtout qu’à l’échauffement, il en était certain. Ce n’était pas qu’il ait fréquenté tant de femmes aussi malsaines, mais… en fait, si. Il n’avait même fait que cela tout du long de sa vie. « Va falloir reprendre tout ça. Ça va faire mal au début mais après tu ne sentiras plus rien, tu verras. » D’instinct, en outre, Sasha ne faisait que refermer davantage ses doigts sur la paume de sa main, ne serrant qu’un peu plus le poing et donnant appui à l’intention de sa prédatrice. A la fin, la rage était telle qu’il n’avait plus tant la sensation d’éprouver de la douleur que d’être, en soi, déjà anéanti de l’intérieur, comme consumé par la haine et la violence, autant d’émotions bestiales et subversives pour lesquelles il aurait très certainement tuées.

    Toutes les souffrances qu’elle lui infligeait au corps n’était rien que quelques hématomes de plus à son important palmarès en la matière, mais ce qu’elle lui servait en guise de sermon lui vrillait les tympans avec l’écho d’une sorte de victoire volée, arrachée même, qu’il n’avait pu défendre comme il l’aurait dû. Qu’elle chercha à les comparer ne l’effleura qu’à peine tant il restait focalisé de toute sa colère sur le fait qu’elle puisse le soumettre de la sorte sans qu’il n’opposât une réelle résistance.

    En outre, éprouver cette douleur lui procura un goût du sang sur le bout de la langue qui évacua de son esprit quelques fugaces images qui défilèrent devant ses yeux. Un instant le plus pathétique des êtres humains, il sentit la délivrance ronger ses chairs au fur et à mesure que la souffrance devenait une égale jouissance. Il n’éprouvait jamais que du dégoût et de la honte à bien des égards, mais le sentiment de pouvoir souffrir, de se voir souffrir, et de presque s’y abandonner lui donna la force d’être plus au-dessus du mal qu’Ava lui infligeait. A vrai dire, si elle avait entamé un tel délire quelques mois plus tôt, alors que Sasha n’avait pas encore mené de nouvelles expériences toujours plus malsaines, sans doute lui aurait-elle infligé une douleur cent à mille fois supérieure. Bien sûr, il éprouvait ce déchirement sur sa peau, et la souillure du sang se répandant entre ses doigts, mais ce n’était qu’un peu plus de poison répandu dans ses veines, et c’était de cela dont il vivait.

    Après un instant de crispation, Sasha entrouvrit les yeux pour découvrir le visage d’Ava savourant - et le seul verbe alternatif se trouvait être « déguster » - son sang du bout des lèvres. Il devait l’admettre, aussi perverse et dérangée l’avait-il imaginée, elle frisait le génie désormais. Il eut un haut le cœur et masqua son dégoût dans une vague grimace qui devait indubitablement signifier très précisément la même chose. Ce fût très certainement à ce moment qu’il eut le plus pitié d’elle de tout le temps qu’il avait pu passer ensemble. Du moins, cela restait une façon de parler.

    « Bientôt, tu vois, on va arriver au terminus et je vais détacher parce que je suis une pauvre fille innocente, et, toi, tu seras celui qui a tenté de me faire du mal, qui m’aura fait toutes ces marques que je me ferai dans quelques instants. » Nul n’aurait su dire pourquoi, mais Sasha devina un instant en Ava une sorte de… familiarité. Ce fût cette impression qui l’atterra juste assez de temps pour qu’elle dépose ses lèvres à la commissure de ses lèvres et qu’il ait la sensation qu’elle venait de le marquer au fer rouge. Pour tout dire, l’effet ne fût pas si déroutant qu’il fût traumatisant, au sens premier du terme.
    Tirant sur les menottes, Sasha s’étonna de se sentir presque libre de ses chaînes. Ce qui n’avait été initialement qu’un geste de rage pour la repousser s’était avéré révélateur d’une échappatoire quasi providentielle. D’ailleurs, moins d’une seconde plus tard, il tira de nouveau et tous ses liens cédèrent. L’instant d’après, il saisissait déjà Ava par les poignets en la repoussant violemment jusqu’à ce qu’elle heurte la paroi même du wagon. Sasha sentit instantanément les deux molosses flairant la femelle se rapprocher dans un mouvement presque animal, et ce fût sur ses gardes qu’il se recula d’un demi pas seulement pour la gifler. A vrai dire, en aurait-il été battu à mort dans la seconde qui suivit qu’il n’aurait pas agi différemment.

    « Ne me touche plus jamais ! » Envolés les beaux principes qui disaient qu’il ne fallait jamais, ô grand dieu jamais, lever la main sur une femme. Cela dire, pour sa défense, Sasha voulait volontiers plaider qu’elle avait plus du démon que du genre féminin. « Inutile de prendre ton pied un peu plus, t’as tout de la victime maintenant. »
    D’instinct, il fit volte-face pour se retrouver nez à nez avec les deux hommes, le toisant d’un air mauvais. Même s’il recula d’un pas, Sasha n’agit pas tant par peur que par prudence. Quitte à se faire tabasser, il aimait autant avoir pu prendre sur lui de se défendre, et surtout de conserver un honneur sauf. Car c’était l’heure à nos deux preux chevaliers de prendre connaissance de leur rôle et de se battre pour la seule cause qui pouvait sans doute leur sembler valable. S’il n’avait pas craint la douleur successive qui allait survenir, Sasha aurait sans doute pu sourire.

    Pour l’heure, il eut un sourire presque… froid. Son plus proche asseyant lui lança un coup qu’il eut peine à esquiver mais dont il ressortit sans la moindre égratignure. Cela dit, le temps qu’il mit à se redresser suffit au second pour lui asséner un méchant coup à l’arcade. En moins de trois secondes, notre anti-héros était au sol, le visage en sang, entre colère et exultation, l’image d’Ava encore imprimée sur sa rétine et le goût de ses lèvres aussi délectable qu’il lui paraissait amer.
Revenir en haut Aller en bas
Ava Wrath-Monroe
    ▌ADMINISTRATEUR ▌

Ava Wrath-Monroe


▌Age : 34
▌Messages : 2178
▌Date d'inscription : 18/09/2009
▌Localisation : Au-dessus de ta tombe chéri x)
▌Célébrité : Coco Rocha

Carte d'identité
▌ Jack a dit:

\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyMer 4 Nov - 3:58

    Aussi fantasmatique qu'était le spectacle que la souffrance appétissante de Sasha lui offrait , Ava commencait à se lasser de ce petit jeu de torture enfantin à ses yeux. Pas qu'elle n'appréciait pas de le voir plisser les yeux de douleur, non ca elle s'en léchait avidement les lèvres mais elle trouvait que cela manquait un peu de piment . La douceur ce n'était pas son truc à l'Ecossaise il fallait l'avouer .. Non Ava aimait s'en sortir avec des blessures, du sang sur les mains et un sourire aussi fourbe qu' ignominieux, oui la jeune femme ne considérait pas un corps à corps aussi répulsif soit-il sans violence . Le masochisme de celle-ci y jouait pour beaucoup certes mais au-delà de ça c'était une simple conception de ses rapports avec la société qui en était à l'origine .
    Maladivement sociopathe, la vue des autres la révulsait obligeant ses relations avec ses pairs à ne trouver de sens que dans le conflit . Pour être clair et concis un flirt se soldait en une séance de flagellation d'autrui et une simple inimitié tournait aisément à une scarification aussi sournoise qu'inattendue attendant le bon moment pour asséner le coup fatal . Si les autres trouvaient cela pernicieux Ava, elle, était dans un état de jubilation extrême dans ces situations glauques et redoutables et d'un côté elle se complaisait dans son anomalie excentrique, elle n'était pas les autres et c'était cela le principal .

    Après tout même s'il n'était qu'un chien et qu'il devait être traité telquel Sasha était censé la distraire plus que cela, comme un singe que l'on souhaite voir amuser la galerie lorsqu'on a payé pour aller au cirque . Un peu de divertissement que diable ! En attendant un sursaut de la part du canidé , Ava savourait chaque seconde exquise passée à contempler l'insoumission brûlante dans les iris de Sasha, à se perdre dans les méandres mystérieux de son âme .. Ne dit-on pas que les yeux sont le miroir de l'âme ? L' Ecossaise en était persuadée, pour cela qu'on ne pouvait lire dans les siens qu'un vide obscur entâché de démence . C'était ce qu'elle était, c'était ce qu'elle voulait paraître, c'était un juste compromis qui plaisait à la jeune femme .

    Au fond ce n'était pas tant la vision jouissive des ecchymoses sur le corps de Sasha qui excitaient les sens de la demoiselle à cet instant, non c'était juste cette position de force qu'elle avait sur lui, sur cette résistance qui rejetait sa dictature aussi bien luciférienne que charnelle . Avec un peu d'attention on pouvait même apercevoir au fond de ses prunelles cette lueur éphémère, honteuse mais acharnée de vouloir en savoir plus sur l'homme et non pas l'ennemi . Sur son essence même et non pas la superficialité de ce qui pouvait l'entourer comme la fierté ou le dégoût pour ce qu'il ne connaissait pas réellement . Ava se refusait à imaginer cela mais c'était mis à nu que Sasha avait peut-être ses chances de faire vaciller son orgueil originel , de dépasser la folie pour atteindre la femme mais ce dessin était encore loin ,trop loin sûrement pour ces deux âmes rongées par les vices de la vie . Durant un moment elliptique, l'Ecossaise se retrouva même a vouloir baiser fièvreusement les lèvres du barman juste pour aspirer toute la fougue qu'il lui inspirait .. Oui vampiriser jusqu'à son dernier souffle cet être qu'elle méprisait profondément sans trouver d'explication juste malgré le large pannel qui s'offrait à elle en terme de raisons à son aversion envers Sasha .

    « Ne me touche plus jamais ! »

    Ces mots résonnaient encore et toujours dans l'esprit embrumé et échauffé d'Ava alors qu'elle se remettait de l'affront que venait lui asséner Sasha . Ce bâtard avait réussi à briser ses chaînes de fortune pour mieux abattre sèchement sa main sur la joue à présent rosie de son bourreau . Quelle conne .. pensait-elle . Ca lui apprendra à se laisser aller à d'autres préoccupations que celles d'infliger le mal avec tout le plaisir que cette sensation pouvait lui insuffler . Ava n'était pas tendre lorsqu'il s'agissait d'elle-même, certes elle avait une haute opinion d'elle-même mais elle révulsait totalement l'échec au point de se scarifier pour se punir de ses erreurs . La jeune femme ne voulait pas apprendre de ses erreurs juste les éviter et celle qu'elle venait de faire aurait pu lui être fatale si Sasha n'avait pas fait preuve de retenue . Pourquoi l'avait-il fait ? Cette question tarauda quelques secondes le cerveau d'Ava pour mieux partir sans demander son reste . Qu'importe les causes seul importait le résultat ..A peine eut-elle le temps de recoiffer gracieusement ses cheveux, que l'Ecossaise faisait face au lynchage dans lequel le barman s'était jeté en décidant de choisir sa dignité plutot que sa sécurité . Trop exacerbée pour l'admettre, Ava ne releva pas ce qu'elle pensait réellement de la réaction de Sasha et préféra savourer chaque coup qu'il se prenait de la part de ses sauveurs peu reluisants . Toutefois la fierté de la jeune femme lui collait à la peau et personne n'avait le droit de lui dérober sa proie, de lui voler l'extase qu'elle ressentait quand Sasha était sous son emprise et son vice . Alors elle plissa correctement les pans de sa robe avant d'adresser un signe de la main aux deux hommes qui n'avaient d'yeux que pour elle à cet instant .

    Laissez-le je vous prie je suis sûre qu'il n'a pas réfléchi à son geste .. C'est un ami à moi il ne va pas bien en ce moment, pardonnez-lui son erreur comme je lui pardonne . Dieux aie son âme . minauda t-elle en faisant un signe de croix sur sa poitrine dévoilée .
    Il a besoin de tranquillité je crois voulez-vous bien nous laisser seuls dans le wagon à présent ? leur demandat-elle innocemment en feignant un air de supplication enfantine . Tenez, prenez ma carte j'aimerai vous revoir prochainement . Très prochainement ..glissa t-elle en faisant un sourire coquin tout en leur donnant une fausse carte de visite du fond de son sac .

    Les deux hommes partirent sans demander leur reste et se disputaient déjà sur le quai pour savoir qui garderait cette carte providentielle à leurs hallucinations érotiques . Pendant ce temps Ava admirait la posture de foetus dans laquelle se trouvait Sasha alors qu'elle ramassait de ses griffes acérées son appareil photo qui avait échappé au massacre . Sans attendre un regain de forme de son ennemi la jeune femme lui talocha le ventre à plusieurs reprises du bout de son escarpin comme pour se décharger de toute la frustration accumulée après la gifle reçue . Malgré sa musculature de moineau, l'Ecossaise n'eut pas trop de mal à retourner Sasha sur le dos pour mieux écraser son talon sur son torse qui peinait à respirer . Bordel .. la sensation euphorique qui s'insinuait à présent dans les veines d'Ava était plus électrisante que n'importe lequel des orgasmes, que n'importe quelle jouissance sur Terre . Le sourire aux lèvres et le regard mutin elle s'empressa de porter l'appareil photo à ses yeux pour mitrailler violemment de clichés le jeune homme en état comateux ..

    Si moi je suis une pute toi tu n'es qu'une larve congénitale . Et comme toutes les merdes de ce Monde ta place est dans la crasse et la poussière tu m'as compris ? lui martela t-elle en appuyant plus férocement son talon sur son buste . Alors Sasha ca fait quoi de se faire prendre comme une pute par une femme ? lâcha t-elle en riant cyniquement .

    Bienque souffreteuse, la bête était tout de même dangeureuse et Ava en était consciente . Aux yeux de la morale elle était déjà allée beaucoup trop loin, aux yeux de Sasha elle venait sûrement de faire le geste de trop . Se délectant une dernière fois de la mine ravagée du barman, la jeune femme retira son empreinte de son corps souillé et commenca à se diriger vers la sortie du wagon pour ne pas éveiller les soupçons des voyageurs qui viendraient à monter à la station suivante .

    Tu avais raison . C'était génial .. le toisa t-elle en lui faisant un clin d'oeil alors qu'il gisait au sol .
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyMer 4 Nov - 19:13

    Une fois mis à terre, abattre le restant de ses défenses fût une simple formalité. Sur les genoux, les mains posées au sol, Sasha voyait perler les gouttes de sang qui, une à une, venaient finalement se répandre sur le sol cahotant du wagon. L’odeur âcre pénétrait ses narines et lui donnait la nausée à lui faire pratiquement oublier où il était. Plus sonné qu’il était à l’agonie, il reçut un coup de pied dans les côtés qui en finit de le faire flancher, face contre terre. Discernant à peine le rire sifflant de l’un des colosses, il eut beau cligner les yeux, il ne se sentit aucunement la force de faire davantage face à cette situation d’une hostilité des plus étranges. Profitant de sa faiblesse irréversible, ses deux assaillants s’acharnèrent un bon moment, le rouant de cou, du sommet de la nuque jusqu’aux cuisses, le forçant malgré lui à adopter la position semi protectrice du fœtus, où la souffrance persistait mais où l’instinct semblait garantir son restant de vie. Sasha sentit vite une faille béante s’ouvrir en lui, comme le souvenir de meurtrissures trop enfouies pour se réveiller en d’autres circonstances, sans doute moins favorables. Tout ce qu’il percevait alors, c’était une douleur latente à l’arrière du crâne, une envie de rendre ses tripes dans l’instant, et surtout une prise au cœur insoutenable, dégradante, comme le symbole d’une déchéance sans fin, d’un gouffre sans fond.

      « Sasha. » L’ombre de lassitude teintant encore sa voix, le concerné saupoudra sa réponse d’un cynisme cachant à merveilles le fond de son appréhension. « Je suis déjà mort ? » Un rire léger et cristallin, fugace mais bien réel, fendit l’air comme par enchantement. Pendant un temps, le jeune Sullivan prit cela pour une réponse affirmative, un signe qu’il n’y avait bien qu’après sa mort qu’il aurait l’occasion d’entendre quelque chose d’aussi pur, d’aussi supérieur et sublime. Néanmoins, la pression qui se fit sur son épaule lui fût nouvellement si douloureuse que, sans jamais ouvrir les yeux, il serra les dents et siffla sa souffrance. Le rire redoubla d’intensité, même si une nuance de jubilation perverse se mit à corrompre son idéal si récent. « T’es bien vivant, confirma son ange avec un fond d‘ironie taquine. » Soupirant à demi, Sasha lâcha sa pensée prévisible. « Merde. » Il sentit la silhouette à ses côtés parvenir à son oreille pour lui souffler qu’il n’avait pas le droit de mourir, pas encore. Pas aujourd’hui. Qu’il lui en fallait plus. Qu’il valait mieux. Qu’il était bien au-dessus des atteintes superficielles infligées par la vie. Qu’il ne pouvait mourir comme il avait vécu.
      Et même de sa défaillante mémoire usée par les sévices, Sasha se souvenait de cet instant comme l’un des plus heureux de toute son existence.

    Absent plus qu’inconscient, Sasha fût bien obligé d’émerger quand il sentit de nouveaux coups lui être assénés. Contractant sa musculature pour s’épargner le plus de souffrance supplémentaire, ce fût tout aussi fébrile qu’il se laissa faire et répandre sur le dos. Entrouvrant les yeux, il s’affligea alors du triste spectacle d’une Ava dominatrice et savourant sa victoire volée. Le temps de l’accalmie fût de courte durée puisqu’elle choisit d’enfoncer le clou, et plus précisément le talon. Sasha éprouva la douleur comme une suffocation et la laissa bien savourer tout le pervers de sa soumission.

    « Si moi je suis une pute, toi, tu n'es qu'une larve congénitale. Et, comme toutes les merdes de ce monde, ta place est dans la crasse et la poussière, tu m'as compris ? » S’il n’avait pas été trop absorbé de terreur à sentir le sang s’écouler à la commissure de ses lèvres, sans doute lui aurait-il clairement exprimer sa façon de penser, mais la vérité était bien qu’il n’avait plus aucune force dans l’ouvrage, pas même quand celui-ci revêtait le doux apparat de la vengeance. Pourtant, il aurait si facile de retourner la situation à son avantage, de se débarrasser de la faible prise qu’elle avait sur lui et de rendre coup pour coup ce qu’il venait de recevoir. Si facile, oui. « Alors, Sasha, ça fait quoi de se faire prendre comme une pute par une femme ? » Toussant, le sang continua de perler sans qu’il ne distingue véritablement ce qu’il en était. Pour être exact, le peu de ce qu’il voyait était la silhouette d’Ava le surplombant et le néon au-dessus d’elle l’éblouissant parfaitement. Tout était flou… un peu comme lorsqu’il s’injecta divers cocktails de son cru. La belle époque.

    Fermant les yeux, il sut qu’elle délaissait l’instant quand elle ôta son talon de son torse. Même s’il ne respira pas plus aisément, Sasha se sentit nécessairement libéré d’une emprise. Dégradé à un point qu’il aurait préféré n’avoir jamais à connaître, nul n’aurait voulu croire qu’il fût si près de verser autant de larmes que de sang. Mais, dominant son infortune et sa souffrance, il laissa le temps faire le reste plutôt que de se voir guérir l’ego par une faiblesse plus grande encore.

    « Tu te lèves quand t’as le temps. » De son délire ressortit cette voix réconfortante mais désincarnée, qui réveilla son souvenir avec un peu plus de force. « Tire-toi. » Son souffle était court, la voix faible, non pas qu’il eut été particulièrement incapable de se relever, mais plutôt qu’une sorte de lassitude l’enivrait subitement. « Tu comptes rester là longtemps ? » Humectant ses lèvres de son sang, Sasha eut comme un haussement d’épaules. « Je suis bien là. C’est l’avantage d’être à terre… on ne peut plus que se relever. » Un soupir signifiant quelque chose comme « tu es pathétique » le força à ouvrir la bouche pour jurer de nouveau. « Je t’emm… »
    Un choc. Quelque chose pareil à un flash mélangé à une gifle. Ouvrant soudainement les yeux, il se releva avec la même promptitude. Pareil à un dément, il observa les alentours, quasiment ahuri. Cela ressemblait vaguement à ces milieux d’après-midi où, brusquement, il émergerait de son sommeil après plus de vingt quatre heures sous l’emprise d’une substance hallucinogène. Ce fût en massant sa tempe alors que le métro ralentissait à l’approche de la nouvelle station qu’il mit fin à un délire récurrent fût un temps. « Bon pour l’asile. »

    Néanmoins, ce fût quelque chose de nettement plus important qui le rattrapa puisqu’en moins de cinq secondes, il tenait sur ses jambes. « Ava. » Le métro était arrêté, les portes étaient déjà ouvertes, et de nouveaux passagers entraient. Alors qu’il se dirigeait vers la sortie, nombre le dévisagèrent, entre dégoût et pitié. Il éloigna quelques mains cherchant visiblement à vérifier s’il s’agissait bien de sang sur son visage. Le temps qu’il se retrouve sur le quai, il y avait trop de monde pour qu’il distingue quoi que ce soit. Ce fût là qu’il se sentit seul comme rarement, pas seulement parce qu’il l’était physiquement, il l’était souvent si ce n’était toujours, mais plutôt parce qu’il s’agissait de ces instants où il éprouvait un sentiment insatiable et irrationnel d’abandon.
Revenir en haut Aller en bas
Ava Wrath-Monroe
    ▌ADMINISTRATEUR ▌

Ava Wrath-Monroe


▌Age : 34
▌Messages : 2178
▌Date d'inscription : 18/09/2009
▌Localisation : Au-dessus de ta tombe chéri x)
▌Célébrité : Coco Rocha

Carte d'identité
▌ Jack a dit:

\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » EmptyMer 4 Nov - 19:25

SUJET CLOS
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





\!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty
MessageSujet: Re: \!/ « autour de moi les fous font la conversation »   \!/ « autour de moi les fous font la conversation » Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
\!/ « autour de moi les fous font la conversation »
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Back to Jack :: JOIN ME DUDE ! :: TRANSPORTS EN COMMUNS :: Metro-
Sauter vers: